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lundi 9 juin 2008

Zemmour face à Jacqes Vergès




Partie 1/2




Partie 2/2

Emission du 3 Mai 2008

45 commentaires:

  1. Qu'est-ce qu'il est balèze ce type..

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  2. Jacques Vergès, plutôt

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  4. Il faut des gens d'un métal particulier parfois.

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  6. Ci-après ma réponse:

    Que sera l'examen de minuit, au grand soir, de chacun de ces hommes toujours restés impassibles au sort des victimes de ceux (leurs bourreaux) qu'ils n'ont eu cesse que de toujours, pour ainsi dire exclusivement et comme par affinité vouloir défendre ?

    Comment un avocat, sain d'esprit, peut-il être d'un appétit débordant et jovial le soir après avoir, des heures durant, écouté attentivement la gravité, l'énormité des énoncés d'accusation adressés à ses clients ? Comment s'en peut-il laver les mains si facilement quand il a su faire sienne leur cause ?

    Comment, seulement peut-il dormir du sommeil du juste, celui-là, après être descendu en tant que visiteur volontaire dans les abysses sans fond de l'horreur nazi, sans se retourner dans sa conscience mille et mille et une fois ?
    Il faut que cet homme qui ne prend à coeur exclusivement que de telles causes paradoxales et monstrueuses, qui ne plaide que par goût du scandale soit constitué non pas d'une chair comme vous et moi totalement mais d'un métal bien particulier et qu'il ait à l'esprit des idées, des intentions que tout le monde n'a pas !

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  9. (Désolé, je ne pouvais maintenir plus longtemps le précédent message)

    Vous avez raison, il est d'autant plus "balèze" qu'il en dit aussi de belles que personne ne reprend.
    Parlant de Dieudonné, il rappelle ses origines moitié françaises, moitié martiniquaises, et moitiés bretonnes. Ce qui nous fait, si mes comptes sont bons, trois moitiés.
    La vérité, ce n'est pas tant qu'il est aussi brillant, c'est que les autres manquent de l'être suffisamment !

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  10. Une intelligence à sang froid, vous avez raison ! A ne manipuler qu'avec le plus grand soin. La comparaison n'est pas de moi mais je la trouve très intéressante. Le profil est assez ressemblant. Impévisible, réactif, vif, très souple, froid le portrait est saisissant !

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  11. Sur que Vergés est "balèze".
    Mais Généralement ce type agit plus contre l'occident qu'autre chose.

    Quoique avec une petite incohérence, comme quand je l'ai vu défendre dans l'émission "ce soir ou jamais" slobodan Milosévic(un ex-président "nationaliste" de la Serbie qui combattais les Albanais Ausulmans),il a meme été son avocat!

    Et de l'autre coté ,son soutient aux Palestiniens(donc des Musulmans) contre les Israeliens.

    Je trouve cela assez illogique.

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  15. C'est aussi un homme !
    La robe d'avocat ne prive pas l'homme d'humanité.

    Qu'il défende qui il voudra, en vérité, sa fonction d'avocat le lui permet. Sur ce thème contre lui nous n'aurons aucune chance. Il est dans son rôle !
    Moi, ce qui me choque le plus, c'est le bruit, le tapage qu'il s'évertue à faire autour de ses affaires. Sans outrance, sans provocation, il n'existerait pas ! Quelque chose de nauséabond finit par se dégager du personnage. Ses déclarations, son cynisme me dérangent quand ils m'interpellent. Par exemple, comparer Bush à Hitler, même si on n'apprécie pas la politique de Bush est insultant pour ceux qui ont souffert des exactions et de la dictature nazi. La balance n'est pas équilibrée par le simple jeu d'une parole d'illusionniste.
    Qu'il plaide pour Milosevic, pourquoi pas ? S'il ne le faisait, si aucun avocat ne voulait s'y résoudre nous n'aurions pas de procès.
    Non ! ce qu'il peut y avoir de choquant, chez cet homme, c'est la manière et le goût qu'il prend à la chose.
    Voyons comment il plaide et se comporte tout au long de ses apparitions médiatiques, de ses plaidoiries, jugeons ses paroles indécentes quand elles le sont, analysons ses déclarations, son discours et nous comprendrons mieux le personnage, qui il est vraiment ! Basique comme démarche pour comprendre. Un travail sur mesure pour notre hôte !

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  18. Jacques Vergès s'amuse copieusement de notre bêtise à l'encenser quand nous devrions le haïr ! C'est mon sentiment. Qui ne méprise-t-il pas vraiment ?
    Eric Naulleau que tout un chacun, moi y compris, apprécie pour sa bonne bouille et sa souplesse d'esprit m'a, cette fois -ci, estomaqué. La lourdeur inaccoutumée de ses compliments dans lesquels il s'est englué en dressant des lauriers pas possibles au Premier iconoclaste de France révéré en sa qualité de Maître incontesté qui n'en demandait pas tant a chamboulé tous les repères culturels auxquels je m'étais habitué.
    Quand la gauche et son extrême "azimut" se côtoient, je n'y suis plus.... J'erre dans les pires conjectures !

    14 juin 2008 15:10

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  19. Ca vous arrive certainement d'errer...

    "Je dois à certains témoignages des plus innocents, partie de ce qu'il m'est donné de savoir sur cette période de l'occupation.
    Un témoin raconte: " Tout bien pesé, il me semble que nous étions plus heureux que ne le sont les gens aujourd'hui, ce 14 mai 2008"

    Ils avaient leurs entrées a la Kommandantur ?

    Parce que les soldats US que vous respectez tant qui se faisaient cramer au lance flammes en Normandie rigolaient sûrement moins.

    Comme quoi vous voyez, tout est relatif, Verges arrive a rire en defendant des bourreaux ou des tortionaires, et certains regrettent le bon temps d'avant Vichy (Voir de Vichy,)
    Juste pour Trenet ?!!

    Tout est relatif décidement...

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  21. Et puis, dites moi, qui parmi nous n'est pas un errant considérable ?

    Que l'on me montre ce soldat, plein d'orgueil que la vie n'a pas touché !

    Quel âge a-t-il ? Qu'a-t-il vécu ?

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  22. En espérant de soûler personne:

    La France de cette époque n'était pas celle qu'il nous conviendrait intellectuellement de supposer.
    Son image est plus curieuse, plus étrange à nos regards contemporains détachés de sa contextualité.
    Sans être collaborationniste elle n'en était pas moins frivole en de multiples aspects; les barricades ne fleurissaient pas à tous les coins de rues. Par ailleurs, il peut être pensé que cette frivolité était, dans une certaine mesure, une forme de résistance à sa façon. Le théâtre, le cinéma, les cabarets étaient largement fournis. Acteurs, comédiens, pour ainsi dire tous, n'étaient pas à Londres ni dans le maquis mais à l'affiche, sur des planches bien en vedette !
    Jean Marais, Jean Gabin, jusqu'à Jean Paul Sartre et j'en passe, tous n'étaient pas les armes à la main à guetter l'ennemis, à poser des bombes dans un Paris occupé.
    Je ne suis pas à faire de commentaires sur cette page de l'histoire, je la considère pour ce qu'elle est. Et, sans l'approuvé sous cet angle, je dis que tout ceux là qui n'avaient pas pris le parti de s'opposer physiquement, de s'engager au péril de leur vie; oui ! tous ceux-là, même ceux qui pouvaient entretenir des relations courtoises avec l'occupant, tous ceux-là - qui étaient le vaste nombre - n'étaient adhérents des thèse nazis ni ennemis du monde libre façon américaine.
    Coupable d'innocence, d'ignorance, ce "tous cela" était frivole et n'avait qu'attirance pour les rythmes endiablés du jazz; persuadé vivre un mauvais rêve, une mauvaise fièvre que la providence des chars américains ou soviétique saurait tôt ou tard mettre à genou.

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  23. Mais Awarenest c'est très connu que Paris etait une fête permanente pendant l'occupation, que la mode Zazou defrayait la chronique, etc, etc...

    Simplement, vous conviendrez que dans un pays occupé, et où se produit des déportations, il faut une certaine dose d'aveuglement pour trouver la période merveilleuse.
    (Ce qui pour des gens jeunes, est bien sûr"innocement" possible, enfin pour avoir connu des déportés à 15 ans à l'époque, pour resistance, tout est relatif....)

    La plupart des francais avaient au moins vaguement dû entendre parler de la guerre...

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  25. Oui ! cela est bien connu effectivement et bien occulté cependant !
    Cette ivresse dans l'existence ne frappait pas que les "attendant aux jours meilleurs"; cette ivresse de vie aussi touchait les résistants eux-mêmes ! Je pense qu'il s'agissait d'une ivresse collective et paradoxale. Oui ! les français savaient que les juifs étaient pourchassés, arrêtés, emmenés mais vers quel destin ?? Ils se refusaient à l'imaginer, à imaginer le pire. Ce pire qui défiait l'entendement, par ailleurs leur était savamment caché.
    Ce que je veux dire, c'est que la France avait ce visage qui aujourd'hui déplait à beaucoup, cet aspect qui nous échappe, que nous ne sommes plus en mesure à comprendre, à pressentir.

    De vous à moi qu'en sera-t-il des générations à venir nous concernant ?
    N'avons-nous pas entre les mains la gestion de responsabilités énormes devant lesquelles nous nous esquivons nous aussi ?

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  26. Vous savez, quand on risque sa vie, on a aussi envie d'en profiter intensement, c'est humain.

    Les responsabilités ne sont pas esquivées par tout le monde, ne généralisez pas.

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  27. La généralité, c'est la vaste majorité qui parle, s'exprime et s'engage. Les maquisards français n'étaient qu'une poignée d'hommes et de femmes à côté de ceux qui attendaient tout du débarquement américain. La France que j'observe n'est pas laide de compromission avec l'occupant, elle n'est simplement pas héroïque. Ce n'est pas la même chose ! Elle attend que l'orage passe, persuadée qu'elle est éternelle.
    Libre à vous de penser que tout cela n'est pas exact mais quant à réécrire l'histoire...

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  28. Dernier point ! Je ne juge pas la France de cette époque. Que cela soit bien clair. J'essaie de la comprendre et j'y parviens figurez-vous; aussi monstreux que cela puisse vous paraitre !

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  29. Vous êtes très fort.

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  30. Parce que vous juger à partir de votre actualité !

    A partir de la mienne, aujourd'hui, je ne comprends pas mieux !

    Ce n'est qu'à partir de cet effort de mise ne scène, de projection dans le passé que j'y parviens, il me semble.

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  31. Correction: je ne pense pas avoir dis que l'époque de l'occupation était merveilleuse ! Bien sur qu'elLe ne l'était pas, hormis pour quelques uns qui ne m'intéressent pas. J'ai dit que l'image qui nous en est restituée par divers témoignages ainsi que par la vie artistique de cette époque atteste bien d'une vigueur surprenante où la joie de vivre n'était pas absente. Ce n'est pas merveilleux, c'est étrange et curieux.

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  32. J'essaie de la comprendre, mais en vérité, je n'y parviens qu'à partir de concessions excessives qui outrepassent mes limtes réelles.
    Jean Gabin et d'autres artistes ont su quitter comme beaucoup de metteurs en scène la France occupée. Pourtant, les autres ceux qui sont restés, qui ont poursuivi leurs activités n'ont pas tous sombrés dans la compromission la moins acceptable au ptrétexte que THE SHOW MUST GO ON !

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  34. Je pense que Zemmour a raison, la haine de l'Occident qu'a Vergès le pousse a défendre n'importe qui pourvu qu'ils soient anti occidentaux comme le FLN ou Milosevitch.

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  35. Si Zemmour a dit cela, il a bien parlé ! Toute la force et l'ambiguïté de cet homme repose sur cette haine.
    Comment l'expliquer ? C'est toute la question ! Son enfance, sa jeunesse, son éducation ? c'est à creuser !
    Personnage obscur, secret qui semble s'être impliquer au Cambodge, au Vietnam dans ses moments les plus sordides, qui semble également avoir travaillé comme agent pour la Chine communiste, défenseur quasi exclusif des causes extrêmes, de toutes les organisations terroristes les plus actives qui le sollicitent, nimbé d'un fort relent de scandale dans ces méthodes et choix de plaidoirie, tel est le personnage que décrivent ses plus communs biographes.

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  36. S'il reussi a être un symbole a vos yeux, il a déja gagné beaucoup...

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  37. Je n'ai aucune affinité avec lui et il ne m'est pas plus sympathique qu'il ne cherche à l'être. Disons, franchement qu'il me donne de quoi le détester sur plus d'un sujet qu'il aborde. Cela, étant, il semblerait avoir été du côté de la résistance durant la dernière guerre...
    On ne saurait dire de lui qu'il est banal. Disons qu'il m'intéresse dans son étrange particularité.

    Afin de parler d'un être aussi secret, qui se dérobe avec habileté; afin d'espérer en extraire quelque chose, une image qui s'en rapproche, qui jette les voiles les plus essentiels de sa personnalité et de sa vie, il convient d'abord de s'y intéresser.

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  39. Je pense que Jacques Vergès méritait de notre part plus de commentaires ! Qu'importe que ceux-ci soient élogieux ou qu'ils ne le soient pas; la stature du personnage, son parcours pouvaient prétendre à plus de polémiques !!!

    Pour revenir sur la réponse qui m'était faite sur cette période de l'occupation et afin de tenter de soutenir "l'insoutenable" de ce que fût cette période de l'occupation, je voudrais reprendre, afin de restituer le débat dans le contexte qui est le sien et qui nous échappe faute de contextualité, reprendre justement et fort opportunément les propos d'un résistant de la première heure, Maître Jacques Vergès: "Ces trois années (1942 à 1945) ont été les plus belles années de ma vie; parce que de 17 à 20 ans, j'ai quitté l'adolescence en faisant du "tourisme guerrier" dans une armée que je savais devoir être finalement victorieuse".

    Je ne présume pas de ce qu'aurait pu être mon engagement en disant que la France de cette époque n'était résolument pas du côté de l'insurrection et qu'au demeurant, la considérant pour ce qu'elle fût, je m'abstiens de la vouloir juger.
    Je parle de la France de cette époque et non de sa gouvernance vichyssoise.

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  41. Moi qui aurait tellement aimé, apprécié que Maître Jacques Vergès me fasse un procès pour diffamation !

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  42. Comment un ancien résistant, tel qu'il se prétend être, en l'occurrence ici Maître Jacques Vergès, peut-il avoir succombé pour des raisons de plaidoirie à la tentation, sans les fondements de preuves qu'elle suppose, de la calomnie de ses anciens frères d'armes et semer ainsi, au sein même de cette Résistance dont il prétend conserver le meilleur de ses souvenirs de jeunesse, un doute douloureux et sans fondement ?

    (Aubrac, les faits et la calomnie - OUVRAGE ÉDITÉ CHEZ LE TEMPS DES CERISES - 1997 - ISBN 2-84109-113-9)

    "Les époux Aubrac, alors qu'ils avaient largement passé 80 ans, se battaient depuis novembre 1983 contre une insidieuse calomnie de Vergès, lequel prétendait que son client "Barbie" était en mesure de prouver qu’il les avait recrutés comme agents de la Gestapo lyonnaise."
    Ce qui ne fut jamais prouvé !


    « Va ! calomnie hardiment, il en restera toujours quelque chose... » (Francis Bacon)

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  43. Rectificatif:

    En espérant ne soûler personne:

    La France de cette époque n'était pas celle qu'il nous convient trop souvent intellectuellement de supposer.
    Son image est plus curieuse, plus étrange à nos regards contemporains; nos regards détachés de la contextualité de l'instant.
    Sans être collaborationniste elle n'en était pas moins frivole en de multiples aspects; les barricades ne fleurissaient pas à tous les coins de rues pas plus que ses intentions. Par ailleurs, il peut être pensé que cette frivolité était, dans une certaine mesure, une forme de résistance à sa façon, tant elle s'opposait à la doctrine et au comportement allemand de l'époque. Le théâtre, le cinéma, les cabarets étaient largement fournis. Acteurs, comédiens, pour ainsi dire tous, n'étaient pas à Londres ni dans le maquis mais à l'affiche, sur des planches bien en vedette ! Quand ce n'était pas à Paris ce pouvait être à Berlin.
    Tous n'étaient pas les armes à la main à guetter l'ennemi, à poser des bombes dans un Paris occupé.
    Je ne suis pas à faire de commentaires sur cette page de l'histoire, je la considère pour ce qu'elle est. Et, sans l'approuver sous cet angle, je dis que tout ceux là qui n'avaient pas pris le parti de s'opposer physiquement, de s'engager au péril de leur vie; oui ! tous ceux-là, même ceux qui pouvaient entretenir des relations courtoises avec l'occupant, tous ceux-là - qui étaient le vaste nombre et qui n'avaient pas pour Pétain le peu de considération qu'il est juste d'avoir aujourd'hui - n'étaient adhérents des thèse nazis ni ennemis du monde libre façon américaine ou autre.
    Coupable d'innocence, d'ignorance, ce "tous cela" était frivole et n'avait qu'attirance pour un mieux vivire où les rythmes endiablés du jazz n'étaient pas absents. Durant, notamment, les deux premières années de cette occupation, persuadés vivre un mauvais rêve, une mauvaise fièvre que la providence des chars américains ou soviétiques saurait tôt ou tard mettre à genou, ils vivaient de l'instant présent, peut-être mieux, dans bien des cas, qu'on ne vit aujourd'hui.

    La complexité de l'âme humaine:
    En octobre 1941, Sartre est affecté au lycée Condorcet sur le poste de professeur de khâgne en remplacement de Ferdinand Alquié. Ce poste était intialement occupé par le professeur Henri Dreyfus-Le Foyer (jusqu'en 1940) évincé en raison de sa qualité de juif. Ce fait révélé en octobre 1997 par Jean Daniel dans un éditorial du Nouvel Observateur sera reproché à Sartre. Ingrid Galster se pose la question de la qualité de l'engagement de Sartre et remarque « qu'il l'ait voulu ou non voulu : objectivement, il profitait des lois raciales de Vichy »

    Rien où trop peu n'a été dit encore de ce que fût cette période de l'histoire, pour ce qui ressort de la vie des Français d'alors.

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