Publié le 16/01/2009 dans Le Figaro
Il faudrait écrire un dictionnaire des idées reçues de l'Education nationale. Un texte court, concis, qui rendrait service à tous les protagonistes, puisqu'ils répètent toujours les mêmes choses depuis quarante ans.
--Réforme : activité unique d'un ministre de l'Education nationale.
--Réforme : tu sais où on la met.
--Réforme : doit être retirée.
--Réforme : doit être retirée, même quand elle n'est pas encore votée ; même quand elle n'est pas encore écrite.
- Moyens : manquent. Réponse unique pavlovienne des syndicats. Depuis vingt ans, on met toujours plus d'argent dans l'école, et le niveau scolaire baisse toujours davantage.
--Consultations : un ministre doit les ouvrir. Pour les syndicats, cela signifie qu'il doit cogérer avec eux son ministère, ce qu'ont fait à peu près tous les hôtes de la Rue de Grenelle depuis l'après-guerre. Pour les rares récalcitrants, voir jeunes.
--Jeunes : sont dans la rue.
--Dentifrice : une fois sorti du tube, on ne peut plus l'y remettre. Lieu commun répété par les journalistes pour décrire les manifs juvéniles et par les politiques pour justifier leur couardise.
--Démocratie : initié à la Les manifestations de jeunes sont pour eux un rite initiatique, ce qui signifie, depuis Mai 68, qu'ils apprennent à se faire manipuler par des groupuscules gauchistes qui ont la maîtrise de la parole et de la rue.
--Syndrome Malik Oussekine : le craindre. Dès que trois jeunes sont dans la rue, les policiers et les politiques de droite craignent la mort accidentelle de l'un d'entre eux.
--Richard Descoings : la pommade pour soigner l'échec de Darcos.
--Martin Hirsch : la pommade pour soigner l'inexistence de Laporte.
--La réforme continue : mâle propos sarkozien qui signifie que la droite prie la gauche de couvrir sa retraite.
--Sarkozy : voir Chirac.
--Chirac : voir Mitterrand.
--Mitterrand : voir Giscard.
--Giscard : voir Pompidou.
--Pompidou : voir de Gaulle. Même lui !
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C'est un excellent dictionnaire produit par les éditions Zemmour !!! Etant étudiant je vis parfaitement ce genre de choses! Les Assemblés Générales des universités sont non-représentives et sont anti-démocratiques! On voit une centaine de personnes juger de l'ouverture d'une faculté ou de sa fermeture. Beaucoup de personnes sont manipulées politiquement, gauchisées, se prenant pour des révolutionnaires... Personne n'arrive à réformer l'école et l'enseignement depuis la IVème République. Faudra-t-il attendre une VRAIE Révolution pour que cela change?
RépondreSupprimerTotalement vrai.
RépondreSupprimerLe niveau de manipulation est assez incroyable...
Il faut avoir vu un de ces jeunes "apolitiques" entrer dans une classe pour tonner un "vous faites grève"
(? le mot grève dans un lycée...) péremptoire, et indiscutable, les interventions commandos dans des Facs etc...
Et qui paie pour ses manipulations ?
Les élèves, d'une facon ou d'une autre.
Révolution est un mot assez dévoyé dans le contexte de l'école...Quand on voit ceux qui l'utilisent...
Allez je vais faire, un peu, mon Ancien Combattant ( malgré le fait que je suis une fille et que l'on a rarement vu des femmes à la guerre, du moins en France!!).
RépondreSupprimerJ'ai vécu aux premières loges la "Glorieuse Epopée" (arf arf arf) de la révolte anti loi Devaquet, il y a un peu plus de 20 ans (dieu que cela passe vite!).
J'étais étudiante à Nice, en Fac de lettres, en histoire qui plus est, dans l'une des UFR les plus politisées et les plus médiocres également. La base était à la fois tenue et manipulée par l'UNEF du moment (à cette époque l'UNEF était l'émanation directe du PC, à Nice d'ailleurs le leader du mouvement étudiant de l'époque, Antoine Roux pour ne pas le citer (!) était carrément un permanent dudit PC et venait à la fac avec la R5 octroyée par les instances départementales de son parti...)
Et effectivement déjà à cette époque, on les voyait arriver dans les salles de cours, exiger quasiment le débrayage et l'obtenir assez facilement. La section "ennemie" qui était celle de géographie, moins peuplée, plus bosseuse, peu orientée politiquement, s'est carrément vue interdire l'accès des locaux, alors même que les profs de géo étaient globalement défavorables au mouvement étudiant et souhaitaient faire cours.
Mais le top c'était les AG... Ah les fameuses AG, soit-disant si démocratiques, où en fait, seuls pouvaient prendre la parole, les affidés au mouvement en place, plus qq profs bien pensants ainsi qu'un journaliste (toujours en poste d'ailleurs puisqu'il s'agit de Jean-François TEALDI) du FR3 de l'époque, qui venait carrément au mieux exciter les grévistes, au pire leur souffler les mots d'ordre et autres revendications. Si vous tentiez de prendre la parole, vous étiez (quand vous l'obteniez ce qui était fort rare) immédiatement conspué par une assemblée partiale et chauffée à blanc. Le plus simple était donc de fuir la fac et de se contenter de téléphoner tous les 2 jours pour savoir par le biais du standard (réquisitionné bien évidemment par les grévistes) si la fac était ou non rouverte. Nous n'avons bien sûr jamais pu passer les partiels de février, mais qu'à cela ne tienne, les agents de l'Unef ont exigé des examens de rattrapage en demandant qui plus est, et je vous assure que cela s'est réellement produit, la plus extrême indulgence quant aux notes, en raison de perturbations subies par les étudiants les mois précédents à cause de ce projet de loi ignominieux....
Nous avons eu droit bien sûr à la rentrée suivante (j'étais alors en licence) à l'inauguration en grande pompe de l'amphi Malik Oussékine (ah combien de "glorieux lieux de Résistance" de cette sorte doivent compter toutes les facs de France et de Navarre!!!) avec toute la hiérarchie de la direction universitaire, trop heureuse de s'en tirer à si bon compte et qui craignait une reprise de grève, si l'on ne cédait pas à cette "très juste demande de commémoration"...
Je pourrais multiplier les anecdotes qui ont jalonné cette première tranche de mon long parcours universitaire. La plupart des étudiants qui étaient en DEUG à cette époque en Histoire à Nice sont partis (déjà) sans AUCUN diplôme en poche...
Mais indéniablement, il faut croire nos grands penseurs de la pédagogie primaire, secondaire et supérieurs (n'est-ce pas M. Mérieux......) quand ils nous expliquent le plus sérieusement du monde, que grâce aux méthodes appliquées depuis 30 ans, le niveau scolaire et culturel n'a fait qu'augmenter dans notre bon vieux pays.....
Le problème ce sont ces organisations manipulatrices .
RépondreSupprimerVu des choses très parallèles a votre témoignage. Quand de rares non-militants non "encartés" pouvait s'exprimer intelligement dans ces "AG" chaotiques, c'etait les quolibets généralisés de la minorité agissante.
Et ce meme quand leur proposition etait pas si bete, mais pas utile a ceux qui telecommandent ces organisations...
Ne parlons pas de ceux qui sont boursiers et ratent la chance de leur vie parce que des Mitterands ou autres veulent leur strapontin.
Inscrits aux Pertes et profits...
Sans parler du folklore gréviste, qui reste les 3/4 du temps une fin en soi pour ceux qui se laissent entrainer...
On garde une certaine colère de voir ces gens utiliser des lycéens...
(Ca vous vaccine des manipulations relativement jeune, pourrez vous repondre, mais c'est un tel gachis...)
Un an après le rejet de la loi Devaquet, je me suis encartée politiquement! Et là, malgré moult tables rondes, colloques, symposium, etc etc qui étaient censés non seulement préparer l'alternance mais également réfléchir à l'avenir des générations montantes, tant sur le plan scolaire que professionnel, ce que j'ai surtout constaté pendant les 12 ans où j'ai milité localement ET régionalement, dans les sections jeunes puis par la suite adultes, ce fut avant tout une FORMIDABLE MANIPULATION, qui ne laissait que bien peu de place à la réflexion sur l'avenir des forces vives du pays, à savoir nous les jeunes (de l'époque ou bien sûr également de la génération suivante).
RépondreSupprimerEt RIEN n'a changé, mais c'est bien connu, la nature a horreur du vide....
Quelqu'un d'autre m'a raconté son implication dans les syndicats etudiants (Il s'agissait de quelqu'un plutot de gauche), lors de ces manifestations Devaquet.
RépondreSupprimerElle se voulait plutot "non encartée", il s'agissait d'un syndicat, pas d'un parti (Sic).
Lors d'une grande réunion a Paris, le reponsable a appellé quelqu'un sur l'estrade.
Francois Mitterand.
Depuis elle ne veut plus entendre parler des syndicats...
Bonjour,
RépondreSupprimerSans flagornerie j'apprécie Eric Zemmour pour ses écrits et ses interventions.
Je voudrais attirer son attention sur la définition de la race par la couleur de peau qui me semble être une erreur. Voilà ce que j'écrivais à une amie :
"Tu fais une erreur commune de séparer les races par la couleur de peaux. La couleur de la peau vient du milieu plus ou moins ensoleillé, des maladies, des réactions de l'épiderme.
Je te conseille un film récent : "Agathe Clery", où la raciste blanche devient noire par la maladie d'Adamson et où elle rencontre un raciste noir, car les Noirs sont plus racistes que mes amis blancs. (Ils se réjouissent de l'élection d'Obama et quand on leur dit que l'Afrique est gouvernée par des Noirs à part sa partie nord, ils sont gênés. Ils voient dans Obama, le triomphe du Noir sur le Blanc).
Si tu regardes les peuples d'Afrique, tu trouveras des Noirs avec des traits asiatiques, des Noirs avec des traits caucasiens, des Noirs avec des traits sémites et un mélange de tout ça. Récemment un Malien m'assurait que des communautés juives étaient installées au Mali depuis la nuit des temps. Au pif, il y a bien 5 mille Km de l'Est de l'Afrique au Mali. Les Peuls ont des points communs sanguins avec les Juifs de la diaspora, alors que les Israéliens venus de Russie n'en ont pas, ils sont plus Slaves que Sémites.
A part les Juifs dont la religion protège la race, le racisme biologique est absent chez les Noirs et les Blancs. Une plaisanterie : la race aryenne, c'est blond comme Hitler, svelte comme Goring et grand comme Goebbels. Je te signale que des Noirs étaient citoyens allemands sous Hitler. Leurs ascendants avaient servi comme musiciens dans l'Armée allemande au moment où l'Allemagne avait des colonies.
Liliane, n'oublie jamais le milieu. La race ne fait pas tout. Un Berger allemand peut devenir un fauve ou un zélé philanthrope selon la manière dont il est élevé. Les hommes c'est pareil. Ce n'est pas la race juive qui est mauvaise, c'est la religion juive. Lis Nombre 31 et tu verras que les tueries de Gaza existaient, étaient recommandées. G.
Que vient donc faire votre post en regard de l'article sur les jeunes et l'Education nationale?????
RépondreSupprimerJ'avais un apriori favorable à la nomination de Xavier Darcos (de la part d'un latiniste convaincu, je ne pouvais que l'apprécier) ainsi sa reforme du primaire le mettait déjà sur le bon chemin malgré la grogne de certains professeurs. Mais peut on vraiment lui en vouloir d'avoir reculé devant les lycéens alors qu'il n'était pas soutenu mordicus par le Président de la République ?
RépondreSupprimerD'ailleurs, faut il faire confiance à un Président, qui se moque totalement d'une partie de la culture Française, pour réformer l'éducation nationale quand on connait son goût pour la gaudriole et de tout ce qui vient de l'autre coté de l'Atlantique ?
Référent d'un groupe d'adultes qui assurait l'aide aux devoirs pour les collégiens, j'ai participé à des colloques pour l'école, y compris pour l'UMP.
RépondreSupprimerDeux idées se sont imposées : des classes homogènes et apprentissage dès 14 ans.
L'apprentissage à 14 ans fut repris puis abandonné six mois après. Les classes homogènes ne virent jamais le jour.
Pour avoir des classes homogènes nous préconisions des examens de contrôle tous les trimestres afin de récupérer les malades, les absents, les nouveaux en cours d'année suite à des mouvements familiaux, tout ce qui fait qu'un enfant décroche en cours d'année scolaire.
Un recteur nous reprocha d'être "élitistes" en préconisant des classes homogènes.
Dans l'Education comme dans les autres domaines, j'ai l'impression que le système essaie en permanence de nous donner l'illusion de reconstruire ce qui fut détruit.
RépondreSupprimerL'excellent Xavier Darcos est malheureusement prisonnier de cette manipulation.
merci d'exister et de parler pour tous ceux qui ne le peuvent...
RépondreSupprimerUne bonne réforme serait juste de revenir en arrière... A l'époque où, si l'on n'avait pas les aptitudes nécessaires à une poursuite d'étude, ou si l'on avait pas l'envie de poursuivre, on apprenait un métier, et on travaillait ! On partait apprenti à 14 ans, et on n'était pas malheureux pour autant !
RépondreSupprimerQuelqu'un qui travaille de ses mains est-il "moins" que quelqu'un qui travaille du chapeau ? Faut-il vraiment un Bac pour dépanner une chaudière ? Il ne fallait pas exiger le Bac pour tous, il fallait revaloriser les métiers manuels dans l'imagerie populaire ! Ainsi, nos classes ne regorgeraient pas d'adolescents flemmards qui ne savent pas pourquoi ils sont là et qui ne comprennent pas comment on se permet d'exiger d'eux du travail ! ("Si j'veux pas bosser M'dame, c'est mon problème !")
L'école s'éparpille... Le pivot de l'école devrait être la langue française. On enseigne aux élèves à commenter des poèmes ou à faire des dissertations, mais ces mêmes élèves n'ont pas acquis les outils indispensables qui leur permettraient de manier leur langue. Ils sont pauvres en vocabulaire, ont des syntaxes olé olé, et des conjugaisons à dormir debout ! Une bonne réforme, par exemple, consisterait à sortir des classes tous les élèves qui ne savent pas écrire le français, et leur offrir une année pendant laquelle ils n'étudieraient QUE les bases de leur langue et des maths. Ils réintègreraient ensuite le cursus scolaire. Ils n'auraient pas "perdu" un an, ils auraient "acquis" des connaissances fondamentales.
A quoi cela sert-il d'offrir à nos jeunes un emballage cadeau si on ne leur donne pas le cadeau ?!
Je suis tout à fait d'accord: revaloriser les métiers manuels. Les bons artisans se valorisent tout seuls en faisant payer très cher leurs interventions, mais quid des autres? de ceux qui n'ont pas la chance ni les moyens de créer leur entreprise? Il est clair que l'école et l'instruction sont des enjeux de classe (sans jeu de mots). Donner l'illusion que tout le monde peut digérer la même confiture est une imposture dangereuse, qui mène à la destruction programmée de l'école (hâtée par les dangereux utopistes du collège unique, sans classes de niveaux que vous appelez classes homogènes). On sacrifie des générations entières au nom de ce principe d'"égalité des chances", qui brise le rêve des jeunes qui en veulent mais qui ne sont pas nés dans la bonne partie de la ville. La destruction des filières professionnelles est bien jouée, de la part de ceux qui ne croient fondamentalement pas à ce qu'ils prônent, à savoir l'égalité des chances, qui passe selon moi par le principe pourtant pas difficile à appliquer si on le veut: à chacun selon ses compétences (à condition de savoir les détecter...sans enfermer les gens dans une spirale de l'échec scolaire). cela passe par la réhabilitation de l'enseignement professionnel, seul capable de sortir les jeunes futurs manuels des classes où ils s'ennuient. Les former à un métier (à condition qu'il y ait un avenir, ce qui reste à prouver...), avec diplôme qualifiant au bout me semblerait plus judicieux que de les garder dans un système qui ne peut qu'imploser.
RépondreSupprimerLe problème étant que le moindre président de la république depuis Valéry Giscard d'Estaing ne souhaite rétablir ce genre de principe...
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