L'évaluation par compétence et ses modalités (acquis / en cours d'acquisition / non acquis) n'apportent pas grand chose à la qualité de l'enseignement. Elle est aussi, en effet, particulièrement illisible, surtout pour des parents un peu perdus. Une liste trop longue de compétences dans un langage souvent technique larguera les parents peu instruits et peut-être beaucoup d’autres…
Ce mode d'évaluation, fruit de la masturbation cérébrale des pédagogos semble néanmoins remporter un certain succès.
Pourquoi?
Et bien c’est qu’il contente presque tout le monde :
Les pédagogos voient à cette occasion le fruit de leur dur labeur installé dans les programmes officiels. Ouf! Ils marquent ainsi leur influence et peuvent continuer à œuvrer tranquillement grâce à leur décharge d’enseignement sans risquer de se retrouver devant une classe. Leur pire cauchemar est évité !
L'administration montre qu'elle réforme, que les choses bougent. Et puis elle est séduite par le discours des pédagogos. Pas sur leurs revendications de moyens humains supplémentaires (Hors de question !) mais sur le reste du discours, c’est à dire :
"L’échec scolaire peut-être résolu. Il est le produit de la mauvaise formation pédagogique des enseignants. Nous, Grands Pédagogos, avons les outils pour former les enseignants afin qu'ils travaillent correctement, sans provoquer l'échec scolaire des élèves qui leurs sont confiés. Mais bien sûr pour cela il faut nous écouter et nous laisser travailler tranquillement…" ;-)
Cette rhétorique séduit l'E.N. car elle indique que :
1) L'échec scolaire est curable. Le système éducatif peut endiguer le phénomène.
2) Les enseignants en sont la cause. Le coupable est identifié et solvable. Cela tombe bien, l’administration a un pouvoir hiérarchique sur les enseignants. Là encore le « problème » est gérable, sous contrôle.
Enfin les parents et les fédérations de parents d'élèves soutiennent ce genre de réforme. Hé ! C’est qu’ils veulent aussi croire au coup de baguette magique de la pédagogie !
Allez hop! Je mélange un peu d'évaluation par compétence, d'approche socio-constructiviste , une pincée Freinet, je secoue très fort et… Abraaacadabraaa !
Victoire ! Miracle ! Les élèves sont tous en réussite! Sans efforts et en s’amusant en plus !
Hourra ! ! 100% d'une classe d'âge reçue à l'école Polytechnique!
Plus de discriminations ! Plus de stigmatisation ! Fini le stress. Place à la réussite pour tous dans la joie et l’allégresse.
- Je savais bien que mon fils n'était pas un âne! Comment se pourrait-il avec les gênes que je lui ai donnés?! Impossible voyons! Il fallait juste lui expliquer correctement, c'est tout!
C'est le miracle de la démago... oupssss pardon! Pédagogie.
Et là-dessus nous sommes TOUS responsable car comme le dit Pasqua :
"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent".
Eric Zemmour évite soignement les sujets qui fâchent, Zorro a la cape courte sur ce coup-là. Il l'aura l'école dont il rêve, cependant nous-autres, le tout-venant, devront nous contenter du cauchemar de l'ignorance crasse. Il l'aura car elle existe déjà, elle est mise en place, c'est fait. Luc Chatel, souvenons-nous, le très libéral "Créteur d'école", nous a importé le modèle des modèles, celui de la grande culture macdo-coca, l'école à la carte sous hors-contrat. Le choix est immense comme le marché, vous voulez une école sikh ? Voilà une école sikh. Une école catholique ? Hop, c'est parti. Une école musulmane, allez ! Voici pour cent francs du thym de la garrigue, un peu de safran et un kilo de figues, le grand marché éducatif mondial est ouvert, à vos bourses. Ah Zemmour, vous nous aviez habitué à en avoir plus dans le sac !
Pensez, la France peut faire confiance en l'Amérique, puisque même Zorro ne les condamne pas. Eh bien, Zorro, fallait pas tant s' presser, si c'était pour nous sauver ainsi.
Au fait, non, avec la Fondation pour l'école, vous n'aurez pas l'excellence, vous aurez, la montagne accouchant de la méthode ... Montessori. V'savez ce que c'est n'est-pas ? Un machin que Dolto n'aurez pas renié. Eh bien, moi, même à 70000 euros l'année, je n'en veux pas poor un sou pour mes enfants de vos sectes.
Vive l'école libre ! Vous pouvez même dire que vous nous avez compris.
Je suis pas certain que le commentateur anonyme du 27 octobre à 16:56 ait bien compris le sens du propos de Zemmour. Il déplore toutes ces transformations et l'américanisation à la Châtel ou autres n'est que le point sur lequel s'appuie son ironie. L'école libre est justement le dernier lieu, à quelques exceptions parisiennes près, où on fait encore un peu d'enseignement rigoureux. Quand on pense qu'avant les écoles privées étaient les lieux où on mettait les cancres... Quelle désagrégation. Ce qui m'inquiète le plus dans cette histoire, c'est cette étrange impression de rebasculer lentement mais sûrement dans l'Ancien Régime. A savoir, avec une éducation publique ridicule et le morcellement du territoire, alors seuls quelques individus brillants ou suffisamment argentés pourront se sortir de cette nasse d'ignorance. On tirera les meilleurs, mais une nation n'est pas faite que des meilleurs et du bas peuple, il y a un étage intermédiaire qui est le plus important. En gros, on nous prépare le désastre du système scolaire américain où il faut être friqués ou très brillants pour faire de bonnes études. Si la France perd l'école, pour le coup la messe sera dite : il ne restera plus que l'oraison funèbre. Merci la gauche, merci la droite, achevez donc le bestiau puisqu'il est presque mort.
En fait, je ne suis jamais anonyme, j'ignore pourquoi je n'ai pas été identifiée.
Il se trouve que j'ai parfaitement compris, mais que ma réponse s'adressait à Zemmour lui-même, je l'ai copiée ici de RTL où elle a été supprimée. Je sais bien qu'il ne la lira pas ici mais tant pis, nous correspondions sur ce sujet depuis deux jours sur sa boîte mail où je ne souhaite plus intervenir, cette chronique de ce matin était en quelque sorte une réponse, elle n'est pas suffisante pour moi.
Vous avez bien perçu la dérive, elle s'installe déjà confortablement : http://www.wikio.fr/article/mondialisme-et-ecole-176679489
Or voilà où Zemmour fourre les pieds : http://www.fondationpourlecole.org/content/view/116/108/lang,fr/
C'est l'OCDE qui nous sommes de nous aligner sur le modèle uniformisé mondial, et de supprimer les notes. Les néopédagogistes jouant à plein les idiots-utiles du système libéral. Le bilan de compétences est inspiré par le rapport PISA, il était déjà adopté par les écoles primaires car faisant partie intégrante de l'idéologie des IUFM, or au collège et ensuite, les enseignants étaient plus spécialisés que les "professeurs des écoles " et subissaient moins le joug de la dictature idéologique des IUFM. C'est fini, ils vont peu à peu se mettre au diapason des "projets pédagogiques", travail en équipe et autres, compétences tranversales. En dix ans, les réfractaires du primaires ont été laminés, les instituteurs qui ne voulaient pas bien entrer dans le moule ont subi des pressions morales telles, qu'ils ont soit cassés, soit pliés. La plupart sont toutefois entrés dans le système sans résistance et avec enthousiasme, les nouvelles pédagogies étant plutôt flatteuses à leur égard, formations durant lesquelles ils s'éloignent de leurs élèves pour jouer aux grands professeurs, avancement pour les plus collaborateurs puisqu'ils peuvent devenirs professeurs des professeurs, etc.
Dernière chose, ces rapports de compétences, comme le rapport PISA, peuvent servir si on les ananlyse finement, mais elles ne doivent pas être un leurre, sont pris en compte des critères laissant rêveurs, comme le sacro-saint "épanouissement au travail" et autres du même tonneau. On ne jauge qu'à l'aune des prescriptions édictées par l'OCDE qui travaille en coopération avec l'OMC et les multinationales. Ce sont les experts de l'OCDE qui sont chargés de la régionalisation mondiale de la politique éducative du même nom.
J'ai lu votre article Oriane Borja, (puisque nous avons à présent un nom :-) ), je crois avoir compris ce que vous y dénoncez mais je ne saisis pas bien le reproche que vous faites à Eric Zemmour ? Il se retrouve jury d'honneur de remise de prix de "la fondation pour l'école", j'avoue que je ne la connais pas. Est-ce que vous sous entendez que cette fondation appartient à l'une des deux têtes de l'hydre mondialiste, à savoir les libéraux ou les pédagogistes ? De toute manière, Zemmour est un homme de réseaux, sinon il n'aurait pas droit de parler. Je ne serais pas plus surpris que cela de découvrir qu'il doit se compromettre avec l'un ou l'autre. L'homme tout seul envers et contre tous avec sa liberté de pensée dans toute sa pureté est un mythe aussi véridique que l'Eldorado. Et après tout, Zorro même avec une petite cape, ça reste Zorro... (j'aime bien le masque aussi et Tornado)
Par ailleurs j'approuve à peu près tout ce que vous dites dans votre article, je prolongerai même une des réflexions que vous y tenez :
"[...]nos méthodes traditionnelles d’enseignement qui avaient fait leur preuves, permettant un esprit critique français maintes fois reconnu par l’Histoire, et une ascension sociale effective. "
Selon moi c'est plus encore que la promotion sociale, qui n'arrive finalement que de surcroit. Elles permettent surtout de transmettre les outils indispensables à la liberté véritable car ils donnent accès à la raison. Je ne crains pas que la raison disparaisse totalement de ce pays, mais je redoute plutôt qu'elle ne reste qu'entre les mains de quelques privilégiés, d'où ma réflexion sur l'Ancien Régime. Mais si on veut jouer un peu à la prospective, je doute qu'un système purement libéral tienne longtemps la route. Les Américains eux-mêmes, parmi les plus intelligents d'entre eux (et il y en a beaucoup heureusement), se rendent compte qu'une école secondaire incapable de produire les futurs cerveaux d'une nation est une bombe à retardement. Ils savent que viendra un moment où ils ne draineront plus assez d'étrangers pour compenser le vide.
Et on veut appliquer la même chose en France... Comme je l'ai déjà dit (peut-être ailleurs je ne sais plus), on ne périra pas sans combattre et même si ce pays voit son âme se tarir, il en restera quelque chose. Nos descendants lointains en feront leur profit dans un monde remodelé tel que nous ne pouvons même pas l'imaginer, comme nous fîmes de même en notre temps avec l'héritage romain.
PS: en effet il est peu probable que Zemmour lise ce blog, cela irrite certains de ses membres. De mon côté je me demande si ce n'est pas mieux ainsi.
"Ce que vous sous entendez que cette fondation appartient à l'une des deux têtes de l'hydre mondialiste, à savoir les libéraux ou les pédagogistes ?"
Les deux mon capitaine. La Fondation pour l'école est une émanation d'Alternative Libérale, fondée sur le modèle américain. Il n'est guère étonnant que ce soit le très atlantiste Luc Chatel, qui fut membre de l'association libérale "Créateur d'école", qui lui ait attribué très rapidement tous les agréments Qui plus est, elle est également à la tête de "Créer son école" et forme elle-même ses enseignants (un "business" en lui-même). Parmi ses formations, on retrouve de façon récurrente celles aux méthodes Montessori qui sont le b a -ba des pseudo sciences de l'éducation. La communication est basée sur une école de qualité, mais à l'étude, ce sont les parents qui obtiennent une école à la carte. La Fondation pour l'école est une association catholique, or les catholiques sont très demandeurs de méthodes mettant l'enfant au centre des savoirs. De l'école d'excellence, ils n'ont gardé qu'un certain folklore, qui n'était pas l'important, l'important étant l'instruction pure, or ils s'inscrivent parfaitement dans l'éducation globale car leurs écoles prétendent appliquer une façon catholique de transmettre, je doute que ce soit la même que celle des jésuites.
Je crois comme vous que cet anti-modèle libéral implosera de lui-même, et que l'économie elle-même, a besoin de personnes qui savent réfléchir. De plus, on n'efface pas si simplement l'histoire de siècles de transmission, nous tenons en notre sein l'essence de notre renaissance. Mais il faudra bien que quelques uns redonnent le la.
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Excellente chronique d'E.Z.
RépondreSupprimerL'évaluation par compétence et ses modalités (acquis / en cours d'acquisition / non acquis) n'apportent pas grand chose à la qualité de l'enseignement.
Elle est aussi, en effet, particulièrement illisible, surtout pour des parents un peu perdus. Une liste trop longue de compétences dans un langage souvent technique larguera les parents peu instruits et peut-être beaucoup d’autres…
Ce mode d'évaluation, fruit de la masturbation cérébrale des pédagogos semble néanmoins remporter un certain succès.
Pourquoi?
Et bien c’est qu’il contente presque tout le monde :
Les pédagogos voient à cette occasion le fruit de leur dur labeur installé dans les programmes officiels.
Ouf! Ils marquent ainsi leur influence et peuvent continuer à œuvrer tranquillement grâce à leur décharge d’enseignement sans risquer de se retrouver devant une classe. Leur pire cauchemar est évité !
L'administration montre qu'elle réforme, que les choses bougent. Et puis elle est séduite par le discours des pédagogos.
Pas sur leurs revendications de moyens humains supplémentaires (Hors de question !) mais sur le reste du discours, c’est à dire :
"L’échec scolaire peut-être résolu.
Il est le produit de la mauvaise formation pédagogique des enseignants.
Nous, Grands Pédagogos, avons les outils pour former les enseignants afin qu'ils travaillent correctement, sans provoquer l'échec scolaire des élèves qui leurs sont confiés.
Mais bien sûr pour cela il faut nous écouter et nous laisser travailler tranquillement…" ;-)
Cette rhétorique séduit l'E.N. car elle indique que :
1) L'échec scolaire est curable.
Le système éducatif peut endiguer le phénomène.
2) Les enseignants en sont la cause.
Le coupable est identifié et solvable. Cela tombe bien, l’administration a un pouvoir hiérarchique sur les enseignants.
Là encore le « problème » est gérable, sous contrôle.
Enfin les parents et les fédérations de parents d'élèves soutiennent ce genre de réforme.
Hé ! C’est qu’ils veulent aussi croire au coup de baguette magique de la pédagogie !
Allez hop! Je mélange un peu d'évaluation par compétence, d'approche socio-constructiviste , une pincée Freinet, je secoue très fort et… Abraaacadabraaa !
Victoire ! Miracle ! Les élèves sont tous en réussite! Sans efforts et en s’amusant en plus !
Hourra ! ! 100% d'une classe d'âge reçue à l'école Polytechnique!
Plus de discriminations ! Plus de stigmatisation ! Fini le stress. Place à la réussite pour tous dans la joie et l’allégresse.
- Je savais bien que mon fils n'était pas un âne! Comment se pourrait-il avec les gênes que je lui ai donnés?! Impossible voyons! Il fallait juste lui expliquer correctement, c'est tout!
C'est le miracle de la démago... oupssss pardon! Pédagogie.
Et là-dessus nous sommes TOUS responsable car comme le dit Pasqua :
"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent".
Eric Zemmour évite soignement les sujets qui fâchent, Zorro a la cape courte sur ce coup-là.
RépondreSupprimerIl l'aura l'école dont il rêve, cependant nous-autres, le tout-venant, devront nous contenter du cauchemar de l'ignorance crasse.
Il l'aura car elle existe déjà, elle est mise en place, c'est fait.
Luc Chatel, souvenons-nous, le très libéral "Créteur d'école", nous a importé le modèle des modèles, celui de la grande culture macdo-coca, l'école à la carte sous hors-contrat.
Le choix est immense comme le marché, vous voulez une école sikh ?
Voilà une école sikh.
Une école catholique ? Hop, c'est parti.
Une école musulmane, allez !
Voici pour cent francs du thym de la garrigue, un peu de safran et un kilo de figues, le grand marché éducatif mondial est ouvert, à vos bourses.
Ah Zemmour, vous nous aviez habitué à en avoir plus dans le sac !
Pensez, la France peut faire confiance en l'Amérique, puisque même Zorro ne les condamne pas.
Eh bien, Zorro, fallait pas tant s' presser, si c'était pour nous sauver ainsi.
Au fait, non, avec la Fondation pour l'école, vous n'aurez pas l'excellence, vous aurez, la montagne accouchant de la méthode ... Montessori.
V'savez ce que c'est n'est-pas ?
Un machin que Dolto n'aurez pas renié.
Eh bien, moi, même à 70000 euros l'année, je n'en veux pas poor un sou pour mes enfants de vos sectes.
Vive l'école libre ! Vous pouvez même dire que vous nous avez compris.
Je suis pas certain que le commentateur anonyme du 27 octobre à 16:56 ait bien compris le sens du propos de Zemmour.
RépondreSupprimerIl déplore toutes ces transformations et l'américanisation à la Châtel ou autres n'est que le point sur lequel s'appuie son ironie.
L'école libre est justement le dernier lieu, à quelques exceptions parisiennes près, où on fait encore un peu d'enseignement rigoureux. Quand on pense qu'avant les écoles privées étaient les lieux où on mettait les cancres... Quelle désagrégation.
Ce qui m'inquiète le plus dans cette histoire, c'est cette étrange impression de rebasculer lentement mais sûrement dans l'Ancien Régime.
A savoir, avec une éducation publique ridicule et le morcellement du territoire, alors seuls quelques individus brillants ou suffisamment argentés pourront se sortir de cette nasse d'ignorance. On tirera les meilleurs, mais une nation n'est pas faite que des meilleurs et du bas peuple, il y a un étage intermédiaire qui est le plus important.
En gros, on nous prépare le désastre du système scolaire américain où il faut être friqués ou très brillants pour faire de bonnes études. Si la France perd l'école, pour le coup la messe sera dite : il ne restera plus que l'oraison funèbre.
Merci la gauche, merci la droite, achevez donc le bestiau puisqu'il est presque mort.
La notation ce n'est pas un jugement mais un encouragement du progressif
RépondreSupprimeret si ton enfant est un inculte fais toi à cette idée c'est simple !
En fait, je ne suis jamais anonyme, j'ignore pourquoi je n'ai pas été identifiée.
RépondreSupprimerIl se trouve que j'ai parfaitement compris, mais que ma réponse s'adressait à Zemmour lui-même, je l'ai copiée ici de RTL où elle a été supprimée.
Je sais bien qu'il ne la lira pas ici mais tant pis, nous correspondions sur ce sujet depuis deux jours sur sa boîte mail où je ne souhaite plus intervenir, cette chronique de ce matin était en quelque sorte une réponse, elle n'est pas suffisante pour moi.
Vous avez bien perçu la dérive, elle s'installe déjà confortablement :
http://www.wikio.fr/article/mondialisme-et-ecole-176679489
Or voilà où Zemmour fourre les pieds :
http://www.fondationpourlecole.org/content/view/116/108/lang,fr/
Au sujet des notes supprimées, il faut encore savoir que c'est l'OCDE qui nous l'impose.
RépondreSupprimerC'est l'OCDE qui nous sommes de nous aligner sur le modèle uniformisé mondial, et de supprimer les notes.
RépondreSupprimerLes néopédagogistes jouant à plein les idiots-utiles du système libéral.
Le bilan de compétences est inspiré par le rapport PISA, il était déjà adopté par les écoles primaires car faisant partie intégrante de l'idéologie des IUFM, or au collège et ensuite, les enseignants étaient plus spécialisés que les "professeurs des écoles " et subissaient moins le joug de la dictature idéologique des IUFM.
C'est fini, ils vont peu à peu se mettre au diapason des "projets pédagogiques", travail en équipe et autres, compétences tranversales.
En dix ans, les réfractaires du primaires ont été laminés, les instituteurs qui ne voulaient pas bien entrer dans le moule ont subi des pressions morales telles, qu'ils ont soit cassés, soit pliés.
La plupart sont toutefois entrés dans le système sans résistance et avec enthousiasme, les nouvelles pédagogies étant plutôt flatteuses à leur égard, formations durant lesquelles ils s'éloignent de leurs élèves pour jouer aux grands professeurs, avancement pour les plus collaborateurs puisqu'ils peuvent devenirs professeurs des professeurs, etc.
Dernière chose, ces rapports de compétences, comme le rapport PISA, peuvent servir si on les ananlyse finement, mais elles ne doivent pas être un leurre, sont pris en compte des critères laissant rêveurs, comme le sacro-saint "épanouissement au travail" et autres du même tonneau.
On ne jauge qu'à l'aune des prescriptions édictées par l'OCDE qui travaille en coopération avec l'OMC et les multinationales.
Ce sont les experts de l'OCDE qui sont chargés de la régionalisation mondiale de la politique éducative du même nom.
J'ai lu votre article Oriane Borja, (puisque nous avons à présent un nom :-) ), je crois avoir compris ce que vous y dénoncez mais je ne saisis pas bien le reproche que vous faites à Eric Zemmour ?
RépondreSupprimerIl se retrouve jury d'honneur de remise de prix de "la fondation pour l'école", j'avoue que je ne la connais pas. Est-ce que vous sous entendez que cette fondation appartient à l'une des deux têtes de l'hydre mondialiste, à savoir les libéraux ou les pédagogistes ?
De toute manière, Zemmour est un homme de réseaux, sinon il n'aurait pas droit de parler. Je ne serais pas plus surpris que cela de découvrir qu'il doit se compromettre avec l'un ou l'autre. L'homme tout seul envers et contre tous avec sa liberté de pensée dans toute sa pureté est un mythe aussi véridique que l'Eldorado.
Et après tout, Zorro même avec une petite cape, ça reste Zorro... (j'aime bien le masque aussi et Tornado)
Par ailleurs j'approuve à peu près tout ce que vous dites dans votre article, je prolongerai même une des réflexions que vous y tenez :
"[...]nos méthodes traditionnelles d’enseignement qui avaient fait leur preuves, permettant un esprit critique français maintes fois reconnu par l’Histoire, et une ascension sociale effective. "
Selon moi c'est plus encore que la promotion sociale, qui n'arrive finalement que de surcroit. Elles permettent surtout de transmettre les outils indispensables à la liberté véritable car ils donnent accès à la raison.
Je ne crains pas que la raison disparaisse totalement de ce pays, mais je redoute plutôt qu'elle ne reste qu'entre les mains de quelques privilégiés, d'où ma réflexion sur l'Ancien Régime.
Mais si on veut jouer un peu à la prospective, je doute qu'un système purement libéral tienne longtemps la route. Les Américains eux-mêmes, parmi les plus intelligents d'entre eux (et il y en a beaucoup heureusement), se rendent compte qu'une école secondaire incapable de produire les futurs cerveaux d'une nation est une bombe à retardement. Ils savent que viendra un moment où ils ne draineront plus assez d'étrangers pour compenser le vide.
Et on veut appliquer la même chose en France... Comme je l'ai déjà dit (peut-être ailleurs je ne sais plus), on ne périra pas sans combattre et même si ce pays voit son âme se tarir, il en restera quelque chose. Nos descendants lointains en feront leur profit dans un monde remodelé tel que nous ne pouvons même pas l'imaginer, comme nous fîmes de même en notre temps avec l'héritage romain.
PS: en effet il est peu probable que Zemmour lise ce blog, cela irrite certains de ses membres. De mon côté je me demande si ce n'est pas mieux ainsi.
Personnellement j'ai particulièrement apprécié cette chronique, qui de surcroît m'a fait beaucoup rire.
RépondreSupprimerA propos du goûter, on partage?
"Ce que vous sous entendez que cette fondation appartient à l'une des deux têtes de l'hydre mondialiste, à savoir les libéraux ou les pédagogistes ?"
RépondreSupprimerLes deux mon capitaine.
La Fondation pour l'école est une émanation d'Alternative Libérale, fondée sur le modèle américain.
Il n'est guère étonnant que ce soit le très atlantiste Luc Chatel, qui fut membre de l'association libérale "Créateur d'école", qui lui ait attribué très rapidement tous les agréments
Qui plus est, elle est également à la tête de "Créer son école" et forme elle-même ses enseignants (un "business" en lui-même). Parmi ses formations, on retrouve de façon récurrente celles aux méthodes Montessori qui sont le b a -ba des pseudo sciences de l'éducation.
La communication est basée sur une école de qualité, mais à l'étude, ce sont les parents qui obtiennent une école à la carte.
La Fondation pour l'école est une association catholique, or les catholiques sont très demandeurs de méthodes mettant l'enfant au centre des savoirs.
De l'école d'excellence, ils n'ont gardé qu'un certain folklore, qui n'était pas l'important, l'important étant l'instruction pure, or ils s'inscrivent parfaitement dans l'éducation globale car leurs écoles prétendent appliquer une façon catholique de transmettre, je doute que ce soit la même que celle des jésuites.
Je crois comme vous que cet anti-modèle libéral implosera de lui-même, et que l'économie elle-même, a besoin de personnes qui savent réfléchir.
De plus, on n'efface pas si simplement l'histoire de siècles de transmission, nous tenons en notre sein l'essence de notre renaissance. Mais il faudra bien que quelques uns redonnent le la.
Les "néo-cathos" donc mangent à la soupe américaine. Je l'ignorai, même si je ne suis pas très surpris. C'est intéressant.
RépondreSupprimerMerci pour votre intervention et toutes ces précisions Oriane. Ce fut très instructif.