samedi 26 juillet 2008

Zemmour face à Olivier Besancenot



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Extrait d'une émission datant vraisemblablement de 2007.

Zemmour face à Roland Dumas




Emission datant vraisemblablement de 2007.

jeudi 17 juillet 2008

mercredi 9 juillet 2008

Besancenot, le parfait petit opposant

Par Eric Zemmour
Publie dans Le Figaro le 07/07/2008
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La mondialisation façonne souterrainement une nouvelle géographie politique. Le Front national fut longtemps le rassemblement de toutes ses victimes pressurées par les grandes firmes et concurrencées par des vagues d'immigrés, pendant que les vainqueurs flamboyants de la « mondialisation heureuse » les traitaient de racistes : salauds de pauvres !

Besancenot, c'est la classe moyenne en voie de prolétarisation, profs, jeunes diplômés précarisés, fonctionnaires, qui se reconnaît dans son visage poupin de Tintin, un Che Guevara qui aurait troqué la lecture de Trotsky pour celle de Marc Levy.

A chaque fois, ces mouvements s'enracinent dans une histoire politique ancienne, mais simplifiée pour la télé. Devant la montée en puissance de Besancenot, Sarkozy se frotte déjà les mains. Mais, contrairement à Le Pen, qui avait rassemblé toutes les familles du nationalisme français, Besancenot est loin d'avoir réuni toute la « gauche de la gauche ». C'est le but de son Nouveau Parti anticapitaliste ; cependant, le NPA n'arrive pas encore à la cheville du Linkspartei allemand. Surtout, Besancenot, lui, n'est nullement diabolisé. Peu importent les massacres révolutionnaires, de la Terreur au Goulag, en France, l'extrême gauche reste « angélisée ».

Ainsi, entre l'extrême gauche et le PS, les électorats sont fluides, ils passent d'un camp à l'autre sans mauvaise conscience. Ceux qui ont révélé la rencontre entre Besancenot et l'ancien membre d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, tentaient sans doute de marquer au fer rouge du « terrorisme » le facteur de Neuilly. Caramba, encore raté !

mardi 1 juillet 2008

Europe : tous perdants

Par Eric Zemmour
Publié le 27/06/2008 dans Le Figaro


Ils crient victoire, mais on ne les entend pas. Dupont-Aignan, Coûteaux ou Villiers à droite, Chevènement, Mélenchon ou Besancenot à gauche triomphent dans le désert. Et pourtant, elle ne tourne pas, l'Europe.
Le grand combat politique des vingt dernières années entre fédéralistes et souverainistes s'achève dans un champ de ruines. Tous perdants. Cette bataille avait débuté lors du référendum de Maastricht en 1992. Séguin était très proche de Chevènement ; Léotard faisait estrade commune avec Pierre Bérégovoy.
Mais, en 1995, c'est Chirac qui fut élu Président. Chevènement, en 2002, tentait « l'alliance des deux rives » ; mais c'est Le Pen qui faisait « turbuler le système ». Inhibés par le politiquement correct, Séguin et Chevènement n'osèrent jamais parler d'immigration à l'électorat populaire ; et Pasqua ne se vit jamais en numéro un.

En 2007, Sarkozy, sonné par le référendum sur la Constitution de 2005, osa reprendre les thèmes des « nonistes » : préférence communautaire, critique de l'euro fort, politique industrielle, mais aussi exaltation de l'identité nationale, tandis qu'il rassurait discrètement les élites européistes avec son minitraité simplifié. Il le fit illico. Copié-collé de la Constitution Giscard. Ratifié par l'UMP et le PS.
L'ouverture, ce fut cela : cette majorité de centre droit-centre gauche, conceptualisée par Giscard en 1974, ébauchée par Mitterrand en 1988, concrétisée en 2007. Ce coup de bonneteau se brisa sur le non irlandais. Ne restent que des européistes sans le peuple et des eurosceptiques sans le pouvoir.

Les prochaines européennes de 2009 changeront-elles la donne ? « L'Europe est un despotisme éclairé et doux », confiait un jour Jacques Delors.