Eric Zemmour : "Comment Steve Jobs a détrôné Gutenberg"
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mardi 18 octobre 2011
4 commentaires:
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Bravo Eric, quel talent, continuez!
RépondreSupprimerOula, mr zemmour, renseignez vous, l'industrie du disque est loin d'être ruinée, vous faites fausse route.
RépondreSupprimerD'autre part le livre est un média qui a encore pour lui l'avantage majeur du cout, de la robustesse , de l'ergonomie, de la transportabilité si jamais je peux employer de terme, de l'écologique, sans parler de la chaleur du contact du livre et de son odeur.
Ca fait encore beaucoup trop pour pouvoir être aussi facilement détrôné.
Mais son rôle clé de vecteur d'information est partiellement substitué par des torchons comme wikipédia et le net en général, qui apporte à la fois l'interactivité et l'inexaustivité.
Le livre reste le temple du savoir. Et ce n'est pas près de changer, au contraire de ce que vous rapportez.
Un peu simplificateur de dire "Steve Jobs a...". Il a été un petit élément au sein de l'aspiration de toute une société.
RépondreSupprimerNous assistons à un bouleversement contre lequel personne ne peut rien. Nous faisons face à un changement comparable à celui connu par les grecs lors de l'apparition de l'écriture. Souvenons nous ce que disait Socrate à propos de l'écriture : l'écriture ne dit rien. Rappelons nous que l'Iliade et l'Odyssée n'ont pas été écrits, mais récités par des conteurs. Avec l'écriture, les grecs ont du réapprendre à apprendre, inventer une nouvelle pédagogie. Certains ont certainement gueulés, manifestés leur opposition et invoqués les avantages de l'oral, ils ne pouvaient rien faire aux avantages ou à la séduction exercée par l'écrit.
On a eu ensuite l'imprimé. On désormais l'écran. S'opposer à l'écran est vain, on ne reviendra pas en arrière. Ce n'est pas être défaitiste de dire cela. Il va falloir inventer une nouvelle pédagogie. J'avoue ne pas savoir si cela sera possible. Ce qui est certain, c'est que notre rapport au savoir va changer. Cela ne me réjouit pas, mais c'est un fait. Mais je me demande vraiment si l'on pourra réfléchir et si d'ailleurs une pédagogie pourra exister pour l'écran. On fabrique peut-être une armada d'excités, de distraits (car l'écran ne permet pas la concentration, son succès est dû à la distraction qu'il facilite), qui compteront sur internet, les bases de données, pour comprendre un mot, un phénomène, une théorie, et l'oublieront rapidement sachant pertinemment qu'il est aisé de le retrouver sur la base de données. Je redoute ce que disait Nietzsche : même si nous avons la connaissance universelle, encore faudra-t-il s'y retrouver et la hiérarchiser. Cela sonne dangereusement comme internet, des données, mais pas une once d'intelligence et de facultés à les organiser ensemble, à les articuler.
Mais on pourra se réjouir d'avoir la connaissance universelle (ou presque) parce qu'on aura des tonnes de données. En bref, on aura l'inverse des grecs qui étaient limités par leur mémoire mais avaient une grande faculté d'organisation. Nous aurons bcp de données (stockées en externe) mais pas d'intelligence ni d'organisation. La masse ou l'ordre. Tjrs est-il que seuls certains arriveront à maîtriser les deux termes de l'équation. Les autres, éblouis par la masse à laquelle ils ont accès par un clic, seront imbus d'eux-mêmes alors qu'ils seront incapables d'y mettre un quelconque ordre...
"Oula, mr zemmour, renseignez vous, l'industrie du disque est loin d'être ruinée, vous faites fausse route."
RépondreSupprimerL'industrie du disque a ete rachetée par la telephonie.
Actuellement Universal ne signe plus aucun artiste dans pas mal de pays, et se contente du publishing , de la promotion.
L'industrie du disque navigue a vue, et ne represente que l'ombre de ce qu'elle a été...