mardi 6 avril 2010
5 commentaires:
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Il est pas mal ce Manuel Valls. Un homme sérieux qui ne sombre pas dans le gauchisme primitif.
RépondreSupprimerJ'ai tout de même une petite réserve à son endroit: il est trop pragmatique.
Il fait partie de ces gens qui, comme Jospin ou Balladur dans son genre, disent que puisque la mondialisation à l'anglo-saxonne domine, il faut essayer d'y vivre et d'en tirer le meilleur parti possible, sans en rompre la logique. La résignation du sage en somme.
Ce qui m'ennuie dans cette position c'est que ce n'est pas de la politique. C'est plutôt la capitulation de la politique devant ce qu'ils appellent la réalité.
Le problème, c'est que ce n'est pas ce qu'on demande à la politique. La politique doit impulser le changement, pas seulement s'y soumettre. Ce pour la raison très simple que l'histoire ne s'arrête jamais.
Pour s'en convaincre il suffit de se projeter 100 ans en arrière et de considérer ce qui s'est passé dans l'intervalle.
Les français de 1910 auraient-ils imaginé la guerre de 14 et celle de 40 ? Et la ruine de l'empire colonial puis l'avènement de l'Amérique, et la vie et la mort du communisme soviétique ?
Si cela ne suffit pas, remontons encore 100 ans. En 1810, la France toute puissante en Europe, aurait-elle songé à sa dégénérescence la menant jusqu'à la boucherie de 14 en passant par Sedan, Napoléon 3 et la constitution d'un empire colonial ?
On peut continuer à remonter le temps de cette manière, essayez c'est un exercice très amusant.
Tout cela pour dire que l'histoire n'est pas finie et que les comportements pragmatiques doivent être maniés avec circonspection. Pourquoi ? Parce que quand l'histoire se met en marche, les personnes qui avaient tout compris à l'instant t, ont tout faux à l'instant t+1.
C'est pourquoi, je le trouve encore un peu court Monsieur Valls. Il ferait sans doute un excellent premier ministre, mais il lui faudrait un président top niveau pour le chapeauter. (Que l'on n'a pas encore trouvé d'ailleurs et que je ne décèle pas parmi les "favoris". Le pire de tous à mes yeux étant Dominique Strauss-Khan.)
Interessant votre commentaire, je suis d accord avec vous sur Valls.
RépondreSupprimerPourquoi pas DSK ? Ca m interesse. Devant les louanges qui lui sont si souvent adresses.... pourquoi ?
Mon cher Iskander,
RépondreSupprimerToujours ravi de lire tes posts; j'apprécie aussi Manuel Valls mais comment de pas l'apprécier parmi la cohorte d'incompétent de la rue de Solférino. Le mouton noir du PS ne peut pas nous être complètement désagréable. Mais passons.
Zemmour a encore une fois une analyse très pertinente à laquelle ne répond d'ailleurs pas Valls, tout coincé qu'il est. Il n'y a aucune différence entre Valls et Sarkozy, tout deux obéissant, comme tu le dis très bien, à un pragmatisme formidable, qui nous rend l'un fort sympathique lorsqu'on sait d'où il vient, et l'autre fort décevant lorsque comme moi "on tient sa droite".
Le problème de Valls, qui représente un nouveau courant de gauche auquel pourraient se rattacher des gens comme Domenach par exemple est tout simple: ils sont de gauche. C'est leur seule tare puisque c'est ce qui vont les empêcher d'être réalistes, n'osant pas définitvement abandonner leurs utopies de sociétés, encore gangrénés par 40 années d'idéaux socialistes.
C'est là tout le paradoxe: à la différence du courant majeur qui règne encore au PS, qui reste cohérent dans sa connerie (porté par les militants plus que par les dirigeants dans la mesure où les mutations s'effectuent par la tête avant de se répercuter au corps -je ne suis peut-être pas clair-), Valls et d'autres tentent une fois de plus de minauder; ça va de conciliations en conciliations et on finit par se retrouver à créer des nouvelles utopies, mais qui se rapprochent de plus en plus de la réalité.
C'est en tout cas des gens comme Valls qui me font persister dans mon sentiment que le PS est mort, miné par des crises conjoncturelles dont on a maintenant l'habitude et qui vont encore nous régaler à l'occasion des primaires de 2012, mais surtout par une crise structurelle amorcée depuis les années 2000 et qui s'appelle les affres de la mondialisation (qui détruit petit à petit l'idéal de société de gauche), la réalité en somme.
Effectivement, le plus grand danger serait d'avoir un Strauss-Kahn au pouvoir, qui nous plongerait plus profond encore dans un immobilisme idéologique soumis aux lois du marché dont seul la droite a encore les réponses.
Salutations
ONPP:
RépondreSupprimerPourquoi pas DSK ? Par féminisme enfin, qu'il reste quelque chose à la gauche !
Blague à part, je crois qu'il est directeur du FMI il me semble (Et recommandé par qui ?)... Ca cadre le personnage.
Je réponds "enfin" à votre question: Pourquoi pas DSK?
RépondreSupprimerCe pourrait-être par féminisme, mais Harry m'a déjà soufflé la plaisanterie, donc me voilà contraint au sérieux.
DSK est une caricature de ces élites mondialisées dont parle régulièrement Zemmour. Ces hommes sans frontières, "citoyens du monde" comme ils aiment à s'appeler. Ces français qui, comme Pascal Lamy ou Jean-Claude Trichet, sont très prisés par leurs homologues étrangers car on est sûr qu'avec eux à la tête des "instances", la France ne sera jamais favorisée.
Adeptes des raisonnements simples, ils affirment avec faconde que " le protectionnisme, c'est la guerre ", manifestement oublieux de l'histoire de la guerre de l'opium encore douloureuse aux Chinois. La seule histoire qu'ils connaissent, c'est celle de la seconde guerre mondiale et de la crise de 1929, leurs deux obsessions. Comme si nul autre mécanisme, que ceux qu'ils croient en avoir compris, n'existait.
Alors, pyromanes parés du masque de Prométhée, ils poussent les pays sous-développés à favoriser l'exportation plutôt que la production locale. Ce qui a pour double effet de rendre la survie de ces derniers dépendante des prix du marché et de ruiner notre industrie par une concurrence déloyale.
Bref ces hommes sont en vérité des fous dangereux et il me serait bien douloureux de voir le premier d'entre eux à la tête de ce qui reste des ruines de mon beau et vieux pays. (comme dirait un certain Villepin)
En même temps, je crois peu à une candidature DSK: à l'image de Chirac pour Sarkozy, il n'est plébiscité que parce qu'il est loin et pour embarrasser Martine Aubry. Tenir une campagne électorale, c'est une toute autre histoire.
PS: Thibaut, j'adhère à l'essentiel de ce que vous dites. Les gens comme Valls sont de gauche surtout par tradition, mais le socle de leur pensée a été siphonnée par la défaite du communisme et l'avènement de la mondialisation anglo-saxonne. Ils sont creux. La pensée socialiste est une maison qui ne tient plus que sur sa peinture. Pourtant, je reste attachés aux utopies socialistes des origines parce qu'elles sont françaises.
La faute de la gauche est d'avoir abandonnée la patrie pour le mondialisme décérébré qui sévit aujourd'hui. D'avoir troqué Victor Hugo contre BHL est une chose que je ne leur pardonnerai jamais.
Tant que la gauche n'aime plus la nation, je ne me tournerai plus vers eux. Originellement, ma sensibilité est plutôt à gauche, j'ai pourtant découvert que depuis que j'ai le droit de vote, je n'ai jamais donné ma voix à la gauche (et ça ne risque pas de s'arranger). C'est un signe.
Une seule inquiétude: si le PS est mort comme vous dites, alors si sa secrétaire générale devient présidente, que faudra-t-il en conclure de la France...