lundi 9 février 2009

Zemmour face à Costa-Gravas




Extrait de l'émission du samedi 7 Février 2009.
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109 commentaires:

  1. ahah pour un journaliste politique, zemmour fait une analyse à sa manière mais beaucoup plus subtil que certains autres qui se proclament critiques cinéma et qui se reconnaîtront. Ils ont dû en prendre de la graine. Merci pour l'émission d'avoir cette liberté de ton.

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  2. D'ailleurs je le disait déjà il y a quelques temps et je pense que zemmour l'a compris comme moi, les césars deviennent de la pure propagande ! sans parler de la palme d'or a cannes au film de cantet avec l'insolent bégaudeau (voir vidéos sur le net)

    c'est pour cette raison que je ne regarde plus les césars a la télévision.

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  3. Je suis complètement d'accord avec toi Romain : Le Cinéma Français est une machine de guerre pour le "politiquement correct" comme dirait Zemmour et je suis allé me manger la "Palme d'Or.....et bon voilà : une film censé etre fier de nous montrer une France multi culturelle et qu'est ce que l'on voit : une jeunesse inculte, ignorante et fière de l'être (cette fameuse fierté censée nous vendre le multiculturalisme), mais en plus tous rebellocrates, forcément opposés au "Système" dont même le professeur reste un pantin désabusé et incapable de tenir une classe à cause de son coté "copain" avec les élèves (et qui en jouent les bougres - et ils ont raison).

    De plus le film se termine par un non-drame (spoiler) : à savoir le supposé retour dans son pays d'un élève irrespectueux après son renvoi de l'école (jamais cet "événement" n'est affirmé ou infirmé dans le film). Donc on a un film très vivant certes (les vannes, les joutes verbales, la dynamique Prof/élève) mais sur le fond qui s'avère etre un constat terrible pour les pedagogistes et autres Dolto du collège mais qui n'est qu'une "chronique", ou un banal tract multiculturel de plus.

    Palme d'Or : laissez moi reprendre du "Taxi Driver" ou du "Apocalypse Now" ça avait une autre envergure, et les artistes ne bossaient pas au nom d'une idéologie mais au nom d'eux-mêmes.

    Bon je vais continuer à récurer mes WC avec le dernier numéro des inrockuptibles.

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  4. Justement "Le Général" je pensais aux "inrockuptibles" tu m'as bien suivi; parmi d'autres journaux nauséabonds.

    Moi qui suit cinéphile je peux dire que les "agathe clery" "l'esquive" "9.3" le documentaire de la névrosée yamina benguignol et compagnie de nos jours ne me font pas rire (politisés à mort), le cinéma a perdu de son charme aujourd'hui, il n'y a plus de "tontons flingueurs" ou autres "corniaud" ou encore du "bon la brute et le truand" des films où l'on rit de bon coeur sans arrière pensée, juste du divertissement. Des films que l'on peut revoir délectation.

    Sans parler de toutes ces superproductions à effets spéciaux qui ressemblent de plus en plus à des jeux vidéos pour décérébrés du bulbe rachidien (resident evil et autres films quasi fait sur ordinateur) qu'à du cinéma dit "matériel" et ses nombreux trucages (georges méliès doit se retourner dans sa tombe, paix à son âme)et qui souvent avait un faible budget. Comme quoi le cinéma c'est comme l'école, pour le talent ce n'est pas qu'une question de moyens ;)

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  5. Il me faut préciser que le film "Biohazard degeneration" est intéréssant contrairement aux merdes avec Milla Jovovich.

    Les récompenses cinématographiques ne veulent plus rien dire à partir du moment où un film comme "Titanic" (celui de James Cameron) remporte autant d'Oscars que "Ben-Hur" (celui de William Wyler).

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  6. Je pense que l'académie des Oscars a toujours été normative et consensuelle et en terme de qualité je place Titanic au même niveau que Ben-Hur ou West Side Story, ce sont des films réalisés avec soin mais sans génie.
    Au contraire Hollywood me choque lorsque les Oscars récompensent "Shakespeare in Love" l'année de la "Ligne Rouge". Des fois faut pas nous prendre pour des idiots ce film est un nanar mièvre.

    Mais pour ce qui est de la France, je pense que les Césars sont en effet bien plus troubles car tellement orientés politiquement que ça en devient irrespirable (en plus ce qui passe pour du courage chez les artistes du 7e Art est d'un conformisme larvé).

    TOUS les films de la production "auteur" baignent dans un naturalisme poussiéreux - et qui est la maladie infantile du cinéma- dicté par des envies de façonner la société selon des bourgeois de Gauche à la bonne conscience.
    Ah si Serge Daney n'avait pas dogmatisé "l'enregistrement du réel", beaucoup plus de nos cinéastes pourraient etre dans la poésie, l'horreur, le fantastique, le surréalisme au lieu de nous faire la morale avec des films à "message" (d'ailleurs Orson Welles disait que les messages sont fait pour la poste, pas pour les films !). On défend la politique des auteurs comme principe de liberté d'écriture et on se retrouve avec le même mode d'emploi pour tous les films qui ne prennent aucune liberté (linéaires dans leur narration, social dans leur engagement et mélodramatique dans le récit car social - justement- ).

    Et tiens qu'on se mange du Dardenne, du Cantet (revoir l'immonde film de propagande "Ressources Humaines" d'un manichéisme anti-patron bien appuyé), du Breillat, du Chereau, du Jaoui/Bacri - tiens enfin un peu d'humour - du Christophe Honoré qui lui nous fait un catalogue la Redoute de tous les tics de la Nouvelle Vague (auxquels tous ces gens vouent un culte mortifier au lieu de le renverser et proposer autre chose) et chaque année c'est celui qui fait un film sur une réalité sociale dure qui fait son melo téléfilmesque - car qui invente des trouvailles cinématographiques ?personne - et je viens de me voir Welcome sur l'immigration des réfugiés à Calais, qui continue le discours victimaire, accuse la France de Délit de solidarité et enfile les clichés télévisuels (le méchant voisin raciste et le gentil immigré limite saint que Vincent Lindon va pousser à la mort en l'envoyant nager dans la manche !) et la narration prévisible (on bosse un peu le scénario là ?)

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  7. Même constat que toi sauf que par exemple les figurants dans "Ben-Hur" se transforment en images de synthèses dans "Titanic"...

    Le cinéma Français est mort depuis longtemps en ce qui me concerne...

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  8. Il est vrai qu'au cinéma nous devons avant tout nous divertir et pas nous abrutir de pseudos messages orientés politiquement (comme l'a dit excellement Orson Welles.

    Je crois aussi que le cinéma en général s'essoufle, ma dernière exprérience au festival du film fantastique de Gérardmer où je me suis rendu une journée et enfilé 6films de suite et bien c'est à peine si je ne m'endormai pas sur mon siège! Rien d'original! Et pourtant j'adore ce genre. Quant je pense qu'en rétrospection ils passaient "éléphant man" "nosferatu" ou encore "shining"...

    Quant au cinéma d'auteur français je ne le regarde pas ou du moins je l'évite. Je crois qu'avant tout un bon film se construit sur un bon scénario, après j'imagine que question argent les raccourcis sont nombreux, on se souvient d'échecs cuisants en salle de films qui sont pourtant aujourd'hui considéré comme classiques (ex : l'aurore de Murnau)

    c'est aussi le problème en musique, ce qui se vend n'est pas toujours le meilleur

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  9. Je suis un cinéphile comme beaucoup ici et je suis consterné aussi par l'état d'un certain cinéma petit bourgeois français. Mais je ne partage pas du tout votre vision pessimiste sans nuance. Il me semble que vous oubliez que cetains ne sont pas morts et qu'ils brillent toujours (je pense à Alain Resnais et à Claude Chabrol) ; quant à mettre Breillat sur la même ligne de comparaison que Chereau, je trouve ça un peu rapide et inadapté. Pour finir, j'aimerai avoir un peu plus de précision sur ce que vous trouvez de si navrant dans le cinéma de Christophe Honoré ?

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  10. A propos de "ressources humaines", j'ai mis un extrait ou la syndicaliste est assez réaliste pourtant...

    Cela dit apparement personne ne regrette Boisset dans le genre caricature manichènne, mais beaucoup le copient plus ou moins.

    Pour ce qui est du cinema, il a beaucop changé depuis l'age d'or, et il se meurt.

    Le numérique le tue a petit feu.

    De toute facon il y a trop de films, trop de livres, trop de musique.

    Donc la selection se faie par le reseau et l'economie de promo via la notorieté deja acquise.

    Prise de risque minimale.

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  11. Parce que Honoré incarne le discours dominant de toutes les écoles de cinéma, car il se pose en artiste original alors qu'il est dans le conformisme absolu, que son film est un catalogue La Redoute de tous les tics de la nouvelle vague, et de ma perspective personnelle (et je l'espère non formatée) ne bouleverse que les bien-pensants à ne raconter l'oisiveté hédoniste d'une jeunesse narcissique dans "les chansons d'amour".

    Sincèrement des sujets comme cela, il y en a tous les jours en commission de lecture au CNC (le couple à trois, l'identité sexuelle et ce depuis "Jules et Jim" de Truffaut donc ça fait quand même 40 ans !!!- les corps impatients -) typique d'une soi disant "élite" de salon de plus en plus coupée des réalités idéologiques et culturelles d'aujourd'hui (pour ne pas dire absolument ringardisée), car défendant l'audace d'hier, les démarches naturalistes (censées dévoiler une pensée profonde à travers un cinéma sans inventivité), et le jeu des acteurs désincarné (pour se refuser de travailler la direction d'acteurs, ce paresseux). Reste la musique comme caution pour supporter ce truc malgré le texte qui oscille entre Daho et Delerm (donc on bande sévère là).

    Les films d'Honoré, c'est comme la nouvelle scène française en musique : ça ne boxe pas dans la même catégorie que les grands courants artistiques.

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  12. destrcited : oui tu cites resnais et chabrol mais c'est infiniment petit dans ce grand monde du show buiseness qu'est devenu le cinéma. C'est devenu un monde fait de strass et paillettes.

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  13. Et qui devient aussi de plus en plus un cercle fermé (liens familiaux) comme l'a très justement souligné zemmour face a balasko mère et fille. Il n'y a plus de place pour la méritocratie.

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  14. "C'est devenu un monde fait de strass et paillettes."

    Ca l'a toujours été.
    Les dynasties familliales (Les Brasseur par exemple), ca a toujours existé, mais ca se ressere du fait de la crise.

    Ca empire...

    Qui plus est avoir des relations dans le milieu du spectacle est une question de vie ou de mort.

    Ce qui est plus propre a la France c'est l'isolement relatif du milieu.
    C'est different dans d'autres pays, mais le rapport du public avec les artistes est different aussi.

    C'est un métier, et ca ne vous classe pas fatalement par magie dans une "élite".

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  15. J'ajoute qu'Honoré ne choisit que des sujets de "premier de la classe" comme "La belle personne", adaptation labellisée "ministère de la culture" du roman "la Princesse de Clèves" toujours chez des petits bourgeois oisifs et hédonistes.

    Entre autres son adaptation de Georges Bataille aurait pu etre bien s'il n'avait pas cette mise en scène aussi indigente...

    Après Alain Resnais et chabrol sont un peu fatigués Destricted ?
    Mais ce que je m'endors devant une Agathe Clery qui parle de racisme de manière complètement dépassée - genre période "touche pas à mon pote" - le tout filmé comme une publicité pour assurances...

    ça et le cinéma engagé (Ken Loach et la platitude de sa mise en scène)...Un jour on regardera ces films comme des vestiges idéologiques...LE but d'un réalisateur c'est de n'être ni de gauche ni de droite mais avoir comme patrie le cinéma.

    Sinon n'allez pas voir "Welcome".

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  16. Voilà l'état de notre exception culturelle : un cinéma estampillé "culture" qui nous montre des gens renfermés sur eux mêmes (quelqu'un a réellement envie de partager les névroses de la famille de Desplechin dans "Conte de Noel" ?) ou dans la jouissance (peut-etre pour mieux préparer les gens au consumérisme jouissif du libéralisme ?), qui refuse l'esthétique au profit de l'image grise eau de vaisselle du documentaire malgré les siècles de grande peinture dans notre Histoire et l'éducation de notre regard, et le cinéma engagé, caution morale à un système de caste ultra gatée et conservatrice, avec en face pour lutter : le prime-time de TF1 et ses diktats télévisuels racoleurs...

    Dure période pour les cinéphiles du cinéma français.

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  17. J'ai admiré le "décodage" du film de Costa Gavras (que j'aimais)par EZ, pour sa pertinence et son courage iconoclaste. Costa semble s'égarer dans la "bien pensance", voire la course aux Césars (Vous croyez?), alors qu'il a construit sa carrière sur le contre courant et la résistance aux pensées majoritaires. Il prenait des risques en réalisant Z, il en courait d'énormes dans sa famille de pensée en réalisant l'Aveu et en dénonçant les procès staliniens. Que lui arrive-t-il? Dommage que la parole ait été coupée à Zemmour quand il lui donnait le point de vue susceptible de l'ébranler, à savoir "vous jouez à l'imbécile du patron, vous faites le jeu du patron". Si je comprends bien ce qu'il a voulu dire, Costa ne peut qu'être sensible à cet argument contre l'immigration de masse, voulue pour casser le coût du travail. Mais évidemment, quand on joue sur les mots et qu'on assure ne pas avoir fait un film sur l'immigration mais sur un émigré sans papiers, on est dans le registre humanitaire, on fait pleurer Margot dans sa chaumière et on fait du fric facile...sans faire avancer la réflexion ni la conscience.

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  18. Sans parler de ces acteurs(ices) comme balasko, bouquet, béart, marceau, berling, jaoui bacri, chabat, besson, lelouche, et autres sans mérites dont le nom m'échappe qui nous font de la politique à la télé...et font les fanfarons tels nos lumières contemporaines à vanter leurs productions.
    On voit bien à ONPC que la plupart ne savent même pas parler de leur film de manière intéressante. Heureusement parfois qu'il y a des zemmour ou naulleau pour approfondir les choses car c'est souvent médiocre et inintéressant au possible.

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  19. Cela dit, je ne pense pas que le cinéma français soit mort ou moribond. Je ne sais pas ce qui se dit dans les écoles de cinéma, ni si la technique prend le pas sur l'intention de raconter une histoire (ce qui ne serait pas étonnant au vu de ce qui se passe dans d'autres secteurs artistiques...)mais on nous donne de jolis films. Bien sûr on ne refera plus des Tontons flingueurs, ni des Vieux de la vieille( le moule est cassé...). Mais que pensez-vous du Bonheur est dans le pré? La vie est un long fleuve tranquille? les Enfants du marais? et j'en oublie plein. Certes, ce sont déja des films anciens, mais il y a des équivalents récents. Ce sont des films que l'Amérique ne peut pas faire, juste refaire. Chacun ses compétences...

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  20. "Deux jours à tuer" était très bien, "le 1er jour du reste de ta vie" aussi : non mais il y a de temps à autres des films qui sortent des "formules" que j'énonçais plus haut, évidemment...mais ils sont si peu mis en avant...

    Bon heureusement qu'il y a Jacques Audiard : son prochain film "Le Prophète" raconte comment un petit voyou va préparer une révolution islamiste en France : excellent sujet scénarisé par celui de "Mesrine" (que j'ai bien aimé aussi).

    Serait-ce un biopic (déguisé) de Kemi Seba ?

    Tout n'est pas à jeter dans le cinéma français mais beaucoup à renouveler.

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  21. Je ne partage pas votre idée sur honoré
    D'abord il ne se pose pas du tout en original, au contraire, il revendique son héritage de la nouvelle vague. Ensuite, les Chansons d'amour n'est pas un film sur la sexualité à mon sens mais sur les relations ambiguës, l'absence, les non-dits... rien de très bouleversant même pour les bien-pensants. Enfin les acteurs ne sont pas mal dirigés, ils ont face à eux un cinéaste qui croit en l'improvisation, ce qui d'après moi ajoute de la spontanéité plutôt que ne. désincarne.

    Pour ce qui est de la Belle Personne, ce n'est pas petit bourgeois c'est une adaptation à peine modernisée de ce roman que vous citez : il se passait à la cour, tout le monde y était 'magnifique' c'est l'introduction du roman, une adaptation ne pouvait pas mettre en scene des ouvriers de picardie !

    Pour ce qui est de Chatillon, je suis d'accord (encore que) et Ken Loach je vous suis également... Après la fatigue de Resnais je ne partage pas et encore moins pour Chabrol ! ;)

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  22. Romain88 a dit: "On voit bien à ONPC que la plupart ne savent même pas parler de leur film de manière intéressante. Heureusement parfois qu'il y a des zemmour ou naulleau pour approfondir les choses car c'est souvent médiocre et inintéressant au possible." C'est si vrai qu'il semble de bon ton maintenant pour un acteur (à distinguer du COMEDIEN)de ne pas savoir de quoi parle le film auquel on lui a demandé de participer "fortuitement", "au cours d'un déjeuner". Chez Ruquier, ils n'osent pas nous la jouer "je n'ai pas vu le film, je ne vais jamais le voir en salle quand il est terminé parce que je n'aime pas me revoir" mais voyez chez Drucker, si ça vous arrive^^, j'ai eu la semi surprise de voir les acteurs de "on a changé le code" jouer l'étonnement sur le film terminé, comme si chacun ne connaissait que ses scènes, sans s'être renseigné sur la finalité du film. Ca frise au moins l'imprudence non? ou alors, plus vraisemblablement nous prennent-ils pour des cons crédules^^. C'est follement tendance...

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  23. Peut etre suis-je un peu dur vis-à-vis d'Honoré je vous le concède, mais il s'agit de l'icône des pages ciné des inrocks et cela m'horripile plus sur ce que cela représente (un cinéma nombriliste, naphatalinesque et tout ce que j'ai avancé plus haut) que sur ce que c'est vraiment à savoir des petits films frais dans l'air du temps.

    Mais faire "la belle personne", c'est quand même très très convenu (hop on va puiser dans la littérature française comme caution qualitative) et lorsque cela devient un conformisme - sachant que pour moi les vrais grands roman ne s'adaptent pas : il faut les trahir - cela nous donne du "Lady Chatterley" et sa mise en scène téléfilmesque pour un public bobo rivé sur Arte.
    J'attends de ma culture et surtout de ma cinématographie un peu plus que du dépoussiérage : mais une vision, une esthétique nouvelle, des idées nouvelles sur les gens.

    Je vous rejoins Marine sur la promotion des comédiens de plus en plus largués sur leurs choix (est ce que l'on peut virer l'agent de Magimel qui ne fait qu'enquiller les bouses : des chevaliers du ciel, àTruands en passant par Inju la bete dans l'ombre) ainsi que la manière dont ils disent oui à un projet (toujours dans la précipitation, sans réel scénario vu que ce sont plus des "coups" pour les producteurs qui savent tirer les manettes du système d'aide).

    Quand on arrêtera de laisser la direction de l'asile aux fous, ça nous fera peut etre des bons films.

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  24. Général,

    Je regarde Arte et je ne suis pourtant pas ce que l'on peut appeler un "bobo", il faudrait quand même savoir rendre grâce à une chaîne qui diffuse des chefs d'œuvres du cinéma que l'on ne verrait jamais sur TF1 ou autres.

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  25. Tout à fait je regarde aussi Arte mais ils ont un service production française des plus joyeux je vous assure.

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  26. ouais c'est vrai que arte diffuse au moins des bons films en même temps c'est difficile de faire pire que TF1.

    Pour ce qui est de Magimel on m'a dit que c'était un vrai connard prétentieux en vrai car j'ai causé avec quelqu'un qui était en cuisine à l'hôtel à Gérardmer pendant le festival fantastique; pareil pour jugnot qui daigne signer les autographes.
    Par contre il paraît que Christopher Lee a dit face aux journalistes qu'il ferait l'interview en français car il était en France ici (respect pour cet immense acteur au charisme indéniable et à l'humilité qui ferait pâlir les petites vedettes sniffeurs de coke).

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  27. Et encore l'arrière cour d'Arte, on en parle pas.
    Vous avez mentionné les Inrockuptibles, il vaut mieux ne pas en parler non plus...

    Difficile d'échapper aux comportement egotiques dans le show-biz, SURTOUT en France, ou une once de notoriete transforme le pire médiocre en abruti imbu de lui meme.

    Christopher Lee est d'une autre generation, on ne peut pas comparer.

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  28. "Difficile d'échapper aux comportement egotiques dans le show-biz, SURTOUT en France, ou une once de notoriete transforme le pire médiocre en abruti imbu de lui meme"

    Pas mal ça

    et oui les générations se succèdent et ne se ressemblent pas.

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  29. C'est surtout que dans d'autres pays, quelqu'un qui se présente a un casting peut avoir une chance, meme si les reseaux existent aussi, evidement.
    S'il a le profil, s'il a du talent, il a une chance.

    En France, c'est une tout autre histoire.

    Et ceci s'applique aussi à la litterature, encore pire pour la musique.

    La surproduction du moment, ajouté a la crise de la copie/telechargement facile (Pas pour la litterature) ne fait qu'empirer la situation.

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  30. Mort de rire. Même son alter ego Nullot (euh, pardon, Naulleau) le dit : Zemmour n'est qu'un affreux parano, tétanisé par tout ce qui ne lui ressemble pas. C'est quoi, sa trouille ? Se faire piquer sa meuf par un black à grosse zézette ? Se faire piquer sa place de journaliste politique par un "Rachid Arhab" ?
    Franchement, faut qu'il aille s'allonger un peu sur un divan, histoire de raconter son enfance, ses traumatismes, ça va lui faire un de ces biens !

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  31. Vos posts me sont apparus comme très symptomatiques d'un sentiment assez répandu chez pas mal de cinéphiles : le désarroi face à un cinéma français sans grande imagination, sans souffle.
    Effectivement Costa-Gavras a fait de GRANDS films en son temps (l'Aveu, Z, Compartiment tueurs, même Missing ou Music Box) mais de puis pas mal de temps maintenant, il n'a plus grand-chose à dire. Je ne sais si cela est du à l'âge ou à cette volonté de rester dans l'idéologie dominante des post gauchistes des 70's, mais très peu de ses dernières productions cinématographiques valaient le déplacement à mon goût.

    Pour ce qui est des sélections ET des Césars ET du Festival de Cannes, de l'extérieur on a de plus en plus le sentiment d'être en face de clans qui décident non seulement de ce qui doit être produit, financé, et donc réalisé, mais également de ce que le public doit aller voir ET aimer. Franchement, il devient ridicule de voir que M. Gilles Jacob et ses collaborateurs ne savent pas élargir le champs de leurs sélections au Festival de Cannes. Regardez les réalisateurs sélectionnés (en compet') depuis 15 ans et vous vous ferez très vite une opinion sur l'étroitesse de leurs choix. Idem pour les constitutions de jury, c'est bien simple quand on connaît le nom du président (ou de la présidente) on sait déjà ce qui va lui plaire ou non!!!
    Les fameuses Palmes d'Or sont données de plus en plus pour des raisons idéologico-politiques, exemple : Michael Moore en 2004, les frères Dardenne en 2005 et le non-film de Cantet l'année dernière. J'ai la possibilité (j'ai cessé de dire la chance parce que franchement je me lasse de plus en plus en visionnant des films de moins en moins bons) de voir beaucoup de ces films lors du Festival et je suis quasi chaque année effarée par ce qui nous est proposé.
    Quant aux Césars, je connais des professionnels qui sont membres de l'Académie, qui votent bien entendu, et qui ne comprennent ABSOLUMENT PAS comment les films récompensés ont pu l'être.... C'est vous dire l'étendue de la suspicion quant à l'intégrité du vote!!!

    Les Honoré, Clapish, Thomson, Claire Denis, Ferran, Cantet, etc, etc ne font pas partie de mon panthéon des GRANDS réalisateurs français, loin de là....

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  32. flophi, comment vous dire : je suis complètement d'accord avec vous ! Je partage complètement vos vues sur la dégénérescence du cinéma français, des institutions idéologisées...Est ce qu'un jour un journaliste aura le courage de faire une enquête sur ce milieu qu'on laisse si "libre"...

    Cinéphiliquement je vous rejoins mes cinéastes préférés sont plutôt morts et c'est vraiment dommage pour le cinéma.

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  33. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  34. Lorsque vous parlez de vos textes favoris inadaptables selon vous, j'aimerais vous rappeler une chose. De Madame de la Fayette à Céline, les romans ne sont que de perpétuelles réécritures ! Quand à la mise en scène simpliste de La Belle Personne, je dirais plutôt sobre... je ne suis pas d'accord et pourrais argumenter des heures, je ne vous renvois qu'à la scène de Nemours épiant le jeune couple de derrière un mur, passage phare du texte initial (1 min 21 dans la bande annonce si vous voulez !) : la mise en scène n'est qu'une lecture parmi d'autres d'un roman, pour ce qui est des codes d'adaptation, c'est un débat sanas fin, André Bazin en a fait les frais...
    Enfin bonjouor à tous !

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  35. Ce blog, je l'ai découvert avant-hier et je ne suis pas déçue. Je regrette juste d'avoir loupé ce que vous avez dit la semaine dernière sur la prestation Balasko et fifille. Ca ne devait pas être triste ^^.

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  36. Une anecdote qui me revient : il y a quelques annees j'ai assiste a la presentation a Cannes du film Le Tableau noir de la fille Makhbaltaf (fille du réalisate iranien du même nom). Le plus complet hasard a voulu que l'actrice et réalisatrice Agnes Jaoui s'asseille a côte de moi (elle et ses amis etaient très en retard...). Pendant toute la durée de la projection elle n'a pas cesse de soupirer, se tourner et se retourner dans son fauteuil, de s'agiter. Il faut dire que les 90mn de pensum auxquelles nous étions soumis pouvaient quelque peu justifier cette forme d'agacement. On peut néanmoins préciser qu'en raison de sa notoriété elle a bénéficie d'une sorte de traitement de faveur de la part de ses proches voisins de salle, le "public" du Festival étant réputé pour son peu d'indulgence envers les retardataires et autres "faiseurs de bruit" de toute sorte... Eh bien a ma grande surprise a la fin du film au moment ou les lumières se st rallumees, elle a hésite qq secondes et puis s'est levée pour applaudir a tout rompre une "oeuvre" qui d'evidence l'avait profondement ennuyée pdt toute sa durée! Si j'avais encore besoin de preuves du profond conformisme et de la grande hypocrisie qui régit ce milieu professionnel j'ai ce jour-la reçu une preuve formelle de la chose!!

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  37. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  38. flophi je pourrai rajouter à vos propos dans la continuité de cette logique que quant j'ai été sélectionné jury jeunes au festival fantastique de Gérardmer (avant c'était Avoriaz) pendant 4 jours, les sois disants "vedettes" qui venaient n'avaient AUCUN rapport avec le genre et qui plus est s'en foutait complètement, préférant aller skier et participer aux soirées privées ( et bien sur tout payé aux frais de la princesse) que venir avec passion découvrir la sélection.
    Et dire qu'il y a quelques années venait William Friedkin, Dario Argento ou encore John Carpenter!
    Des gens du cinéma qui le sont réellement eux, passionnés.

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  39. C'est très interessant ce que vous nous faites partager mais quand même, votre discours manque un peu d'analyse. Je ne vois pas où vous voulez en venir...Sauf le respect de chacun, pas la peine de venir critiquer ensuite la nostalgie post-soixante-huitarde des bobos de Saint-Germain...

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  40. par ailleurs romain, votre forum est une mine d'or... encore vierge ! j'invite chacun à le nourrir de ses idées afin de lui donner vie !
    http://fvl-france.forumactif.net/

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  41. Disons que si ce qui vous choque, c'est l'hypocrisie, le leche-botisme , l'obsequiosité etc...dans les milieux artisitiques, c'est quelque chose d'inhérent à ces milieux !

    Une des seules choses qui permet de s'affranchir de ca dans certaines limites c'est le succès, si vous vendez suffisement, vous devenez plus libre !

    Hors en France, avec les subventions dans certains domaines, ca plus la prétention artistique ("L'art-Heu bien entendu c'est parfois un bien grand mot vu les sujets concernés- n'est pas un commerce"), ca n'aide pas trop...

    Je pense que le poids des réseaux est très etouffant en France, mais pour le reste, si vous vous mettez certaines personnes à dos, vous etes mort , et ca a toujours ete comme ca !

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  42. Mon cher Destricted sachez qu'Honoré est un bien gentil réalisateur et c'est bien ce que je lui reproche : avant les réalisateurs venaient de la rue et raconter leur monde pas celui de madame de Lafayette ou de DH Lawrence, or le conformisme des formations de nos réalisateurs à la Femis pousse à n'avoir plus que des aventures de petits bourges hédonistes parce qu'en réalité ils n'en connaissent que cela.
    Sachez que je n'ai rien contre les petits bourges hédonistes (il m'arrive d'en etre un le week end et les jours fériés des années bissextiles) mais lorsque cela devient une norme, une nomenclature, excusez moi mais il n'y a plus de créativité.

    Je suis tout à fait d'accord que tout l'Histoire de l'art est une copie d'une copie d'une copie (Picasso disait qu'en Peinture on a pas fait mieux depuis les Grottes de Lascaux) mais chaque époque apporte des nouveautés, un angle différent, une approche différente, Honoré n'apporte rien de plus il ne fait que transposer.

    Quand à mes critères artistiques : en effet je pense sérieusement qu'il ne faille pas toucher aux grands livres : leur puissance vient des mots qui ont tous une utilité, les retirer pour n'en garde la moelle de l'histoire c'est déjà l'amoindrir. Donc il faut soit trahir, soit raconter une autres histoire. Kubrick ne faisait qu'adapter des romans moyens pour en faire d'excellents films et je trouve cela plus adapté pour le médium cinéma (qui fonctionne avec des images et des sons). Cela ne m'a pas empêché d'apprécier néanmoins le remarquable travail d'adaptation des "Liaisons Dangereuses" de Stephen Frears". Mais bien que ce soit un bon film ce n'est pas mon film préféré.

    Mais quand est ce que vous remarquerez qu'Honoré a TOUJOURS la même démarche quelque soit le film. Pour moi ce n'est pas du cinéma d'auteur, c'est de la formule (et que je continue à trouver snob et naphtalineuse dans ses procédés de "recup nouvelle vague"

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  43. Alors ce que j'appelle de la 'récup', moi, c'est le pseudo cinéma de Klapisch, je pense que vous m'y rejoindrez.
    Les Chansons d'amour, Dans Paris ne découlent pas des procédés schématiques que vous décrivez d'une part.
    D'autre part, La Belle Personne (et le choix du roman de Mme De La Fayette) a été écrit en réaction aux propos de Sarkozy. Cela n'apporte aucun crédit au film, mais disons que ça le place sur une autre ligne d'analyse, compte tenu de la genèse particulière du projet : c'est un film de réaction.

    Fermons peut-être la parenthèse Honoré, nous ne tomberons pas d'accord sur lui...

    Toutefois, une oeuvre n'appartient pas à l'artiste qui l'a accouché. Les mots ont une noblesse, certes. Mais l'image apporte autre chose, qui n'est pas moins noble. Évidemment, je ne fais aucune comparaison de valeur : je vis pour ces deux langages !

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  44. Le Général, vous avez dit:
    "Cela ne m'a pas empêché d'apprécier néanmoins le remarquable travail d'adaptation des "Liaisons Dangereuses" de Stephen Frears". Mais bien que ce soit un bon film ce n'est pas mon film préféré."
    Si ce n'est pas indiscret, peut-on vous poser la question "quel est votre film préféré?"
    Personnellement, je serais incapable de répondre à cette question par le singulier, donc je comprendrais parfaitement que vous ne répondiez pas non plus...

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  45. Je n'ai pas compris sa phrase comme ça mais comme une simple formule rhétorique ; il me corrigera si je suis dans l'erreur, il n'a pas plus que n'importe quel cinéphile de film favoris.

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  46. "par ailleurs romain, votre forum est une mine d'or... encore vierge ! j'invite chacun à le nourrir de ses idées afin de lui donner vie !
    http://fvl-france.forumactif.net/"

    oui car kami ici présent a un jour été piraté par quelqu'un du blog avec qui il se disputait et il est venu tout effacé sur mon forum, c'est pour cette raison que j'ai pendu kami ;)

    depuis apres tant de travail c'est pénible de tout reprendre.

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  47. c'est très dommage ! ça serait formidable d'avoir un espace plus structuré et aérer pour les longues discussions, non ?

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  48. J'ai cherché partout et notamment sur daily motion, je n'ai pas trouvé la video de Zemmour-Naulleau vs Balasko et fifille. Elle n'existe pas? Jugée trop impertinente sur le népotisme dans le show biz et les médias? Nos duettistes avaient pourtant été bien sages et précautionneux, plus que d'habitude, il m'a semblé. Vous savez où la trouver? Vous en pensez quoi? Peut-être tout simplement jugée sans intérêt? Bref, je m'interroge.

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  49. http://www.dailymotion.com/peanutsie/video/x851rs_balasko-mere-et-fille-en-promo-fun_fun

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  50. @Destricted : je peut difficilement vous rejoindre sur Klapisch étant donné que son cinéma m'en touche une sans faire bouger l'autre...je ne déteste pas, mais je m'en fiche complètement (allez pour etre gentil je lui trouve une certaine fraîcheur lorsqu'il parle des jeunes, peut etre allez vous y trouver une certaine récup -d'esthétiques de pubs bon marché par exemple ? - mais pour Honoré son projet "rebelle" ("la belle personne") en réaction aux propos d'inculte libéral que Sarkozy a exprimé sur "La princesse de Clèves" montre que le film s'est complètement planté : personne n'est allé voir son film, donc faut peut etre changer de stratégie, non ? En tout cas comme expression de rébellion je trouve ce choix précieux, arrogant et un rien pullisanime.
    En tout cas il n'y a rien de subversif à rester sur une ligne défendue depuis 40 ans par un conservatisme français inouï dans le cinéma. C'est bien des fois de vivre avec son époque, j'aime Madame de Lafayette mais je me serais mangé une couille si j'avais raté les Beatles de mon vivant (alors qu'Honoré...bref de toute façon pour moi il faut vraiment faire partie d'un public de chapelle pour apprécier et comme je cultive mon indépendance c'est pas demain que je vais aimer, de plus je m'engage personnellement à vous faire une analyse filmique de tous ces films afin d'en vous démontrer l'imposture et la pose de ce réalisateur si cela vous chante).

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  51. Je n'avais pas vu le segment consacré aux Balasko mère et fille en promo, tout du moins pas en entier... C'est quand même affligeant une actrice qui se met à penser.... Ce que j'ai pu rire, et je le revendique encore, en allant voir JOUER Josiane Balasko et bon nombre de ses amis! Mais par pitié, que ces messieurs/dames, bien installés dans leurs quartiers cossus (et qui le méritent, là n'est pas la question) arrêtent de nous asséner avec leurs vérités sociales et soit-disant politiques à deux balles!!
    A chacun son métier, les vaches (n'y voyait pas malice!)
    seront bien gardées.
    Naulleau essaie dans cet entretien de relever le niveau, mais Ruquier étant une nouvelle fois péromptoire, l'affaire est perdue d'avance!

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  52. @Marine : Mon film préféré ? mais il y en a 500...et quand on commence on n'arrête plus...Allez pour la France mon coeur va sur Polanski (dont je maintiens que son cinéma a une certaine élégance et une effronterie feutrée toute française) qui a touché à tous les genres et a réalisé certains de mes films préférés (et en plus est doté d'une humour noir comme j'adore). Mettez le Locataire et Chinatown...ensuite je met toute l'oeuvre de Kubrick dans le panier car c'est juste le plus ambitieux et le plus singulier des réalisateur mondiaux, qui a touché à tous les genres en les sublimant (la SF a un avant et un après Kubrick), qui a affronté les sujets les moins commerciaux et les plus subversifs (la violence et sa recup par l'etat dans Orange Mécanique, l'homme remplacé par la machine dans 2001 ainsi que sa place dans l'univers), et su toucher la corde dite sensible avec ses beaux films comme "les sentiers de la gloire" ou bien "Barry Lyndon" comme il a su me faire une frousse terrible dans "Shining" et questionner brillamment le couple dans "Eyes Wide Shut".

    Ensuite je fond devant "Nous nous sommes tant aimés" d'Ettore Scola.

    et après Sergio Leone, Clint Eastwood, Tarantino, PT Anderson, Christopher Nolan, David Fincher, Truffaut, Woody Allen, Alfred Hitchcock, Aménabar, Gaspar Noé, Jacques Audiard, Cohen bros, John Boorman, Milos Forman, Spielberg, Scorsese, DePalma/Coppola/Friedkin 70's, Paul Verhoeven, Lars Von Trier, Paulo Sorrentino...Fellini (surtout Roma et Amarcord). Bref des films un peu plus rugueux que la production molle française.

    et OSS 117 me fait bien rire comme comédie française (quand même).

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  53. Ahh Kubrick...quel tristesse qu'il n'ait jamais pu faire son "Napoléon".J'en ai les larmes aux yeux rien que de l'écrire.

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  54. @Callahan: merci pour le lien :)
    @Le Général: je me doutais qu'il y avait foisonnement :)
    On en partage beaucoup.
    Une question qui peut paraître frivole, mais je voudrais quand même savoir si c'est moi qui suis débile ou quoi: que pensez-vous de zorba le Grec, de Cacoyannis? Ce film a bercé mon enfance et je l'ai toujours aimé. J'ai été blessée de le voir figurer dans les nanars du siècle sur je ne sais plus quel bouquin supposé dire au quidam ce qu'il doit aimer ou non. J'en suis restée à ce que je pensais mais bon, j'aimerais bien avoir votre avis. Merci!
    Si vous n'aimez pas, ça ne changera rien pour moi (sinon, je ne serais pas sur ce blog), mais bon, juste pour savoir.

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  55. "Zorba le grec" figure en effet dans "Le retour des 101 nanars" de François Forrestier mais ce n'est pas grave : les goûts sont quelque fois étrangers au jugement esthétique et il m'arrive à apprécier aussi certains films plus mineurs mais pour lesquels j'ai une tendresse...je regarde entre autres : "Le Jour et la nuit" de BHL, un sublime condensé de prétention et d'indigence de mise en scène qui est très rigolo à regarder...mais même un bon vieux Belmondo ou Louis de Funes 70's ça a un charme fou, même un mauvais Peter Sellers enterre toute la comédie française actuelle...on est pas obligé de ne savourer que du haut de gamme (même s'il est légitime penser que le cinéma français nul en ce moment ou dans l'imposture) souvent "le sage n'a pas à se contenter du meilleur de chaque chose mais doit en revanche rendre toute chose meilleure" donc ce n'est pas grave de s'abandonner à des plaisirs coupables plutôt que des imposteurs (!) (le commissaire préfère toujours un coupable à un imposteur.

    Même un bon film de zombies passe mieux qu'une soirée Arlette Chabot !

    Sinon je déplore en effet le projet avorté de Kubrick sur Napoléon : rendez vous compte au niveau de la documentation sur l'Empereur : Kubrick avait confectionné sur un kiosque dans lequel était classé dans chaque tiroir une fiche : sur chaque fiche : la journée de Napoléon Bonaparte et ce qu'il fit. Tote la vie de Napoléon, recoupée par tous les témoignages existants !
    Kubrick voulait entre autres etre le premier réalisateur à transmettre son génie stratégique lors des batailles et le sublimer...du jamais vu sur grand écran...

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  56. @Le Général (bonne idée pour s'y retrouver !) : c'est avec plaisir que je discuterai avec vous du cinéma d'Honoré même si je doute que ça nous serve à tous les deux, étant donné que je trouve certains de vos arguments un peu malhonnêtes (on ne va pas se mettre à juger l'impact d'un film sur ses entrées en salles et vous le savez très bien) mais pas grave !

    Ensuite et pour ne pas être dans la contestation permanente, je suis un parfait inconditionnel de Kubrick également, je partage votre goût pour les grands noms américains que vous citez (quoique Fincher me déçoit ces temps-ci) ainsi que pour Truffaut, et son Antoine Doinel à mille lieux de l'oisiveté qui vous exaspère tant ;)

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  57. @ Le Général: oui, bien sur, j'aquiesce à ce que vous dites. Mais vous, que pensez-vous de ce film?

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  58. dans les films nostalgie, je pense aussi à Un singe en hiver...

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  59. Ce qui est atrisiant a propos de Napoleon, c'est de voir des américains (Il n'y a pas que Kubrick) totalement fascinés par lui, et qu'en France des idiots le comparent à Hitler.

    D'ailleurs je ne sais quel film recommander sur l'époque (Il y a "The Duelists" de Riddley Scott, qui a une jolie photo, mais bon il doit y avoir mieux quand meme), sachant qu'il faut des sous-titres.

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  60. The Duelists est une merveille et est je crois un des très rares sur la période... Je n'en ai aucun autre en tête... Évidemment on oubliera Antoine de Caunes et Christian Clavier, quant au film de Youssef Chahine, l'avez-vous vu ?

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  61. @destricted : mettons Honoré de coté et revoyons entre autres "Dr Folamour" qui se moque joyeusement de la guerre nucléaire, qui reste une inoubliable farce politique (et bien tordue...) et l'invention de la comédie noire. Oui, Doinel est irremplaçable c'est pourquoi il faut changer de créneau (...aaah Fincher créera toujours des gouffres même entre ses fans...!)

    @marine : "Zorba le grec" est un exotique 50's bien sympatique...pas vu depuis longtemps donc j'en ai un lointain souvenir mais néanmoins chaleureux. Anthony Quinn est très bien aussi dans le gargantuesque "La Strada" de Fellini...

    @Harry Calahan (j'idolatre Clint Eastwood !): peu de films vraiment bien ont été fait sur cette époque ("Waterloo" avec Rod Steiger mais qui n'a pas marqué les mémoires, le "Napoléon" d'Abel Gance mais qui a mal vieilli du fait de l'interpretation des acteurs, à peine sortis du muet et ne parlons pas du Téléfilm avec Christian Clavier, ni même du film d'Antoine De Caunes néanmoins une bonne pantalonnade comme "Guerre et Amour" de Woody Allen vous réjouira : c'est un pastiche de Guerre et paix, libidineux et burlesque avec en arrière fond les guerres napoléoniennes.

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  62. Puis-je vous conseiller à tous l'excellent "Un Héros très discret" de Jacques Audiard, merveilleux film sur un menteur qui se fait passer pour un héros dans la résistance française. Une musique magnifique d'Alexandre Desplat - qui fait celle de Benjamin Button aussi - et l'énervant Kassovitz cette fois préoccupé par son rôle.

    Mais sinon un "Napoléon" digne de ce nom serait à faire je le pense.

    Et toutes mes condoléances vont à la perspicacité de Costa Gavras.

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  63. Merci beaucoup.
    (Je connaissait le Gance et le Woody Allen).

    Je connais le Clavier (Ahem), je crois qu'il y a un autre Napoleon avec Pierre Mondy (Austerlitz), le Steiger est un film sovietique des années 70 je crois, ce serait ironique a proposer a un américain...

    Je viens de m'apercevoir qu'il y a aussi un Guitry des années 50.

    Vraiment dommage que Kubrick n'ai pas réalisé son film.

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  64. Oui, magnifique, la Strada. Et un Richard Basehart (suis pas certaine de l'othographe) dans son meilleur rôle. Quant à Gulietta Massina...

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  65. Dommage également pour A.I., S. Spielberg a bâclé ce projet et bafoué tout son envergure. Je suis curieux de savoir ce qu'il en reste des écrits de Kubrick... J'aurais 100 fois préféré me souvenir de cette oeuvre comme son ultime inachevée

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  66. Les réalisation cinématographiques de Stanley Kubrick font partie des meilleurs qu'il m'ai été permis de voir, mais n'oubliez pas que le "cru" peut en déranger plus d'un moi y compris.


    Pour Romain88:

    Pourrais-tu me rendre la mandragore faisant suite à ma pendaison? Merci parce que ceci doit valloir cher à la vente.

    Il serait intéréssant de refaire fonctionner le forum, mais cela ne dépends que de toi...

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  67. Hitchcock a su durant toute sa filmographie créé un style à part entière dans l'histoire du suspense au cinéma et qui n'avait plus rien a prouvé apres "fenetre sur cour", "la mort aux trousses" ou encore "les oiseaux" sans oublier le magnifique huis clos "la corde" avec le grand acteur james stewart.

    Kubrick est au panthéon depuis longtemps pour moi, au même titre que Léone (sa trilogie de l'histoire de l'amérique est au cinéma ce que la comédie humaine est à balzac)

    J'adore également Eastwood (le film pale rider diffusé hier soir le démontre, clint et son incroyable charisme).

    pour ma part la liste des réalisateurs que vous saluez (et je vous rejoins pour beaucoup) je rajouterai Fritz Lang pour le magnifique "m le maudit" un des meilleurs films policiers pour moi.
    Dans le meme genre il y a "le corbeau" de Henri-Georges Clouzot, magistral.
    Et aussi Murnau pour son travail merveilleux (héals mort trop jeune), puis Anthony Mann, Capra, Scorsese etc etc

    en fait j'aime beaucoup les cinéastes allemands d'apres première guerre.

    Il est vrai qu'aujourd'hui il est difficile de faire mieux que toutes ces légendes réunies, peut-être est-ce un autre débat mais je pense vraiment qu'a un moment l'originalité n'existe plus et que l'époque de la platitude a commencé.

    pour kami : oui ça va arriver, le forum renaîtra au printemps^^

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  68. @Romain 88 : Hitchcock est un incontournable : meme un "lady vanishes" de 1937 est excellement rythmé, découpé, scénarisé...inoui comme le bougre a fait de ses films des oeuvres intemporelles. Pour ma part j'adore Vertigo, allégorie sur le cinéma (un homme amoureux d'une illusion...comme la cinéphilie), poème nécrophile (un homme amoureux d'une morte) et merveilleux thriller poétique. (Psycho n'a pas vieilli aussi et Frenzy est bien dérangé comme film)

    Hitchcock est pour moi le plus fort et le plus innovant en matière de suspense : certaines de ses idées se retrouvent encore aujourd'hui dans le charmant "Espions" de Nicolas Saada que dans l'exercice de style "Mission Impossible 3" de JJ Abrams. Hitchcock a tout simplement inventé les bases du suspense au cinéma en s'écartant justement du suspense de littérature (le Mac Guffin contre le Whodunit qui régnait surtout chez Agatha Christie - "les 10 petits nègres"). Je défie quiconque de s'ennuyer devant un de ses films. Le seul européen qui a su intégrer sa démarche au sein d'Hollywood.

    La honte pour France 3 qui a diffusé hier soir une vieille VHS de Pale Rider : la qualité de l'image et du son était épouvantable.

    Fritz Lang j'aime bien sans plus sa période allemande mais je préfère sa période américaine pleine de perles inconnues.

    Murnau est un peu de le Dreyer Allemand...Clouzot j'adore (il filait des baffes aux acteurs : c'est ce qui leur manque aujourd'hui !) et le remake du "Salaire de la Peur" par Friedkin est un sommet d'angoisse : je conseille fortement.

    Capra sympathique : faut avoir vu ça donne la banane. Mais Anthony Mann j'avoue qu'il m'a toujours ennuyé : c'est joliment photographié mais la dramaturgie entre les personnages m'indiffèrent au plus haut point.

    Il manque tellement un Kubrick pour parler de notre civilisation je trouve...personne ne le fait aujourd'hui et c'est bien dommage : en France on est dans "la sphère intime" donc du Honoré, du Maiwenn du Christine Angot en Littérature...Bref personne ne tente une vision du monde, un prisme civilisationnel. Quelle couardise. Si on en est là dans ce pays j'ai une petite théorie : la stature des grands réalisateurs internationaux n'est plus celle des années 60/70 : ou les Leone/Kubrick/Fellini/Bergman/Hitchcock/Godard avaient une envergue à influencer encore pour de nombreuses années alors que les réalisateur d'aujourd'hui n'ont pas cette force dans leur vision du cinéma. Je pense que l'on est soit en déclin soit dans une zone de transition mais toute la nunucherie qu'il y a dans les hautes sphères de notre culture m'indique que l'on aura pas un Art Fort tant que le pays ne l'est pas. Il y a une phrase d'Orson Welles dans "le 3e homme" que j'aime beaucoup : "L'Italie a eu les Borgia, des invasions successives et leur art a produit Michelange, Leonard de vinci, Rapahel, Giotto...tandis que la Suisse a eu 500 ans de démocratie et de paix sur le territoire et tout ce qu'elle a inventé c'est le coucou !"

    Tout est dit.

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  69. "Murnau est un peu de le Dreyer Allemand"

    Oui ou le Sjostrom suédois, le cinéma scandinave comme russe est très beau et très ancien aussi.

    "La honte pour France 3 qui a diffusé hier soir une vieille VHS de Pale Rider : la qualité de l'image et du son était épouvantable"

    Ah bon? J'ai pas trouvé pour l'image c'était très nette chez moi, peut-être un peu le son mais fallait monter et c'était bon. En tout cas c'était un très bon film merci france3 ça nous change de TF1, d'autant plus que sur la meme chaîne il y a le dimanche soir le cinéma de minuit où des classiques repassent(malheureusement trop tard!!)

    "Anthony Mann j'avoue qu'il m'a toujours ennuyé : c'est joliment photographié mais la dramaturgie entre les personnages m'indiffèrent au plus haut point."

    Chacun ses goûts, je trouve au contraire qu'il a su valorisé la rencontre entre l'homme et la nature comme personne! C'est plus que bien photographié, ses films sont de vrais cartes postales pour certains westerns!!!
    regardez ceux de la période 1950 avec stewart, l'intrigue est toujours bien menée et il appronfondit le caractère des personnages!

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  70. Oui j'ai vu notamment "Winchester 73" d'Anhony Mann et bon....mais c'est comme Visconti : il a beau etre un bon réalisateur je me fous de ses films comme de l'An mille - à part "Mort à Venise" qui ne se fout pas Thomas Mann - et c'est pas grave : on est pas obligé d'aimer toute l'histoire du cinéma chacun ses sensibilités (après avoir quand même fait le plein de culture évidemment )...mais bon "Le Guépard" avec un noble en fin de race, ce n'est pas un sujet qui me captive, et pas seulement parce que je suis républicain : j'aime le bon cinéma, peu m'importe le "camp"idéologique duquel il vient. Et bien j'ai le même souci avec Mann : j'en ai vu plein mais je m'en fous. Par contre Georges Steven qui est un réalisateur du même calibre je préfère. Et puis il y a John Ford...(The Searchers" est un bijou) qui est quand même le JS Bach à avoir posé des règles du classicisme cinématographique en terme de découpage et de lumière (et Kubrick en était le Beethoven bien sur !).

    Celui qui a su mettre en valeur et transcender la rencontre entre la nature et l'homme reste Terrence Malick pour moi ("La Ligne Rouge") qui a une démarche formelle et philosophique bien plus puissante à mes yeux.

    Sinon pour France 3 je ne sais pas mais moi je n'ai jamais vu Pale Rider avec un grain aussi pourri, une image et des couleurs délavées...et ce n'est pas ma TV !

    Tiens en cinéma scandinave je cherche tel le saint Graal "a Swedish Love Story" de Roy Andersson si quelqu'un a un dvd ou une VHS.

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  71. Aujourd'hui, ce qui manque au cinéma de société - en France notamment - c'est l'inspiration insufflées par la guerre, la violence. On voit qu'aujourd'hui, à l'instar de Brian DePalma, c'est l'Amérique en guerre qui accouche des plus vives peintures de notre civilisation !

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  72. Oh mon Dieu, j'ai du mal à suivre... je m'inquiète pour mon intellect ou bien suis-je tout simplement normale? SVP, dites-moi où vous enseignez le cinéma. Moi je dis "j'aime" ou "je n'aime pas", vous avez des avis bien péremptoires je trouve. Je ne savais pas que Zorba datait des 50's, j'aurais plutôt dit les 60's. Vite Google...Je vais apprendre plein de choses sur ce blog consacré à Zemmour^^

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  73. Non en effet me suis emporté dans ma prose : Zorba est de 1964 mais son genre (le film exotique) a explosé lors des 50's...Marine au delà du goût, il existe le jugement esthétique qui se fait avec une éducation de l'oeil, de l'oreille et des Arts qui en découlent...Plus on se cultive plus affine son goût, on le modèle autrement. Après je ne détiens pas la vérité culturelle (je ne veux pas me poser en type péremptoire mais au moins avec un avis bien appuyé ça ouvre le débat à une contradiction) mais j'espère avoir du bagage pour défendre une certaine ligne artistique. Merci de me croire suffisamment docte pour pouvoir enseigner le cinéma ça me flatte ! (mais si je l'enseigne je serais obligé à un moment ou un autre de montrer aux élèves "Salo et les 120 journées de Sodome" s'ils veulent comprendre et ressentir ce qu'est par essence le fascisme....donc mes cours risquent d'être un peu rock'n'roll !)

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  74. J'ai vu évidemment ce film et j'ai ressenti les malaises physique, intellectuel et philosophique souhaités par Pasolini. Mais je ne pourrai pas le visionner deux fois, malgré mon admiration pour l'auteur. Il est de toute façon gravé dans ma mémoire.
    En ce qui concerne Zorba, le classer dans les films exotiques me semble un peu réducteur (nonobstant la musique, sublime au demeurant, pour ceux qui aiment le genre). Il faut bien sûr le resituer dans son époque, 1964 oui, avant le mouvement hippie et le grand "retour aux valeurs premières" vers quoi ce mouvement tendait. Voir la grande leçon de vie reçue par le jeune écrivain urbain joué par Alan Bates a été un grand bonheur pour moi et un grand réconfort à un moment de ma vie ("Patrrrrrron, c'est rien! ça fait toujours ça la premièrrrrrrrrre fois" ^^ il parlait des échecs, bien sûr...)Et que dire de la grrrrrrande Bouboulina, Lila Kedrova, elle m'émeut aux larmes. Pour faire court, ce "nanar" selon l'autre (dont je me fous) figure dans mon Panthéon du cinéma. Pourquoi n'est-il jamais diffusé? Je l'ignore... Peut-être la toute puissance des critiques, des modes et la finalité de l'audimat? Mais tous les films sont à voir, surtout celui-là, qui ferait du bien aux jeunes désespérés actuels, comme il m'en a fait, à moi...
    Mort à Venise, j'aime aussi

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  75. Oui le sirtaki (inventé pour l'occasion pour ce film) est incontournable..."L'exotic movie" - qui est un sous-genre - a produit de très jolis films ("le tigre du bengale" de Frtiz Lang) : ce n'est pas le genre qui détermine la qualité, c'est le regard du réalisateur dessus. La notion de sous-genre n'est pas péjorative à mes yeux (j'aime beaucoup le" survival" par ex, qui est un dérivé du film à suspense et qui commence à partir de "Deliverance" (que je ne saurais que trop vous conseiller sans RIEN savoir du film).
    Pour Salo : je ne l'ai vu qu'une fois et il est vrai qu'on ne se le reverrai pas au petit dej'...mais ne vous vexez pas si Zorba est un nanar ou pas : François Forrestier n'incarne pas la Doxa non plus (et parmi son classement se trouve quelque uns de films que j'aime beaucoup (et d'autres que j'aime beaucoup détester comme "Zardoz" de John Boorman : improbable fable de SF métaphysique avec Sean Connery en slip rouge tout le long du film !). Rien de tel qu'un film chaleureux avant un film révolutionnaire (c'est pourquoi Godard a perd son public car à trop crypter ses films et ne plus ressentir, à perdre le gout de la romance au profit de l'experimentation, on ne s'adresse plus qu'à un public cryptologue et cryptophile. Sinon faites un tour du coté de Billy Wilder : l'un des meilleurs de l'âge d'or d'Hollywood selon moi (avec Hitchcock bien sur). Son "assurance sur la mort" est d'une grande modernité (la crudité des dialogues, l'immoralité de l'histoire) et une pierre dans le cinéma : c'est à partir de là que fut inventé un sous-genre : le film noir.

    C'est vrai que ça fait du bien de causer cinoche sur un site consacré à Zemmour, le bougre nous pousse vraiment à la culture malgré lui !

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  76. Malgré lui? Je n'en suis pas si sûre :)
    Bien sûr, vous avez raison! François Forrestier ne donne que son avis, à un moment M. Notre liberté est d'en avoir un autre, ce dont nous usons largement, je vois :)
    Il faudrait réfléchir aux raisons qui font de Salo un film incontournable mais qu'on ne peut voir qu'une fois... Il en va sans doute des films comme des chansons: j'ai le plus grand amour doublé de la plus grande admiration pour Brassens et Brel, mais j'écoute plus volontiers le premier qui me fait jubiler que le second qui brasse toute la difficulté de vivre, sous des tons divers. Les deux sont indispensables néanmoins. Vous voyez pourquoi je fais cette comparaison, je pense.
    Merci pour votre grande culture cinématographique, vos conseils me sont précieux.

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  77. Bien sur : plutôt reprendre une comédie plutôt qu'un drame, il en va de la vie : etre conscient des difficultés mais savoir vivre aussi est une politesse civilsationnelle. Si l'on est l"un plus que l'autre ce n'est pas équilibrant (l'amour du drame conduit à devenir moraleux et l'amour du rire conduit à etre superficiel).

    A tous : si vous aimez les débats politique, "Frost/Nixon" va bientôt sortir et il s'agit d'une des meilleurs débats qu'a eu Nixon avec le journaliste Frost (Nixon pense faire son come-back médiatique après l'affaire du Watergate et Frost va lui faire le contradicteur). Le film est réalisé par un tâcheron académique (parce qu'il y a les tacherons clippeurs, les tacherons intello/pretentieux...) : Ron Howard mais il s'agit là de son meilleur film et le débat est impressionnant comme passionnant.

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  78. J'ajoute que le mérite de ces échanges sur cette vidéo du blog ne revient pas qu'à Zemmour, mais aussi à la présence importante de Costa Gavras, que nous aimons tous. Comme sa photo starter est belle! Toutes les blessures et la mélancolie de cet homme pèsent sur son regard.

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  79. oui c'est vrai, pour une fois qu'un cinéaste arrive et assume la vision politique de son film (contrairement aux autres qui, pour chercher le consensus et la promo ne vont pas essayer de faire de vagues), Costa est droit dans ses bottes. Il peut se tromper, avoir un angle délicat ou porté à controverse mais il a quelque chose à transmettre, à montrer à écouter.
    Je me rappelle un Costa Gavras qui est considéré comme un de ses mineurs mais qui m'a beaucoup plu : "Mad City" avec John Travolta et Dustin Hoffman : virulente critique des médias et de leur goût pervers pour la "morale" (qui va se retourner contre eux).

    Le fait que Zemmour puisse maintenant débattre contre le rouleau compresseur de la promotion est une respiration dans le PAF français. Un dialecticien comme lui doit avoir d'autres bons dialecticiens car sinon on se retrouve encore avec des cruchots du show bizz qui n'ont pas le niveau.

    Je trouve Naulleau par contre bien gentil avec tous les films qu'on a présenté.

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  80. On dirait que Naulleau est en train de devenir "gentil" en effet...J'espère me tromper, mais j'ai des mauvaises pensées.

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  81. @destricted : en effet si le cinéma américain est plus vivant, c'est aussi parce qu'ils sont en train de faire l'Histoire donc leur cinéma reflète cette Amérique épique...leurs cinéastes ont toujours contesté le pouvoir en place alors que chez nous on le fait 40 ans après (les films sur la guerre d'algérie qu'on nous sert depuis qq temps).
    Donc oui : quand un pays est impérial, son art aussi (même si je trouve qu'Hollywood devient la panzer division d'adaptations de comics/série TV/best sellers quand ce n'est pas la mise ne chantier de toutes sortes de remakes (ai lu par là que "Rosemary's baby" allait etre refait, ainsi que "Bonnie and Clyde" : sacrilège ! ces films sont encore suffisamment modernes pour tenir la route longtemps) et Sundance (leur ciné indépendant) devient de plus en plus standardisé aussi.

    Néanmoins je leur reconnais une chose : autant le vin est grec mais sa renommée et sa culture sont français, autant le cinéma est une invention française mais sa renommée et sa culture sont américains.

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  82. En fait il y a un film qui traite de l'époque napoleonienne mais coté anglais et sur l'eau:"Master and commander: de l'autre coté du monde"...

    Recommandé, meme si evidement pas réelement dans le sujet.

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  83. Oui "Master and Commander" très bon réalisé par Peter Weir (trop sous-estimé ce réalisateur à mon goût alors qu'il est parmi les plus grands des contemporains) néanmoins il évoque une guerre napoléonienne complètement fictive mais passionnante (le film est un précis de navigation). Belle musique, bons comédiens, bel affrontement entre les deux navires (et le parade du "phasme") de toute façon j'aime toujours quand les français sont les méchants d'un film ! (comme j'adore quand Zemmour est seul contre tous sur les plateaux TV !)

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  84. En effet, il y a un souci à Sundance, il est victime de l'"effet cannois" - si j'ose dire - où la critique cède sa place aux sociétés de distribution européennes, devenant un salon plus qu'un festival.

    Structurellement, le système hollywoodien est doublement productif. Alors qu'il tend à la codification d'un cinéma que vous décrivez justement comme la Panzer division (sic!), il exacerbe en même temps le besoin de transgression de certains qui créent au sein de ce système des oeuvres d'auteur fortes des obstacles à contourner : c'est là que se trouve la richesse de ce cinéma initié très tôt par les plus grands que vous avez déjà cités précédemment.

    En France, de la même manière, la liberté - même parfois relative - des auteurs est un forme de faiblesse dans ce processus de transgression qui mène effectivement à un cinéma quelque peu nombriliste et parisien (vous comprendrez tout que je sous-entends). Si je devais faire dans la métaphore de comptoir, je dirais que la Nouvelle Vague a creusé un sillon qu'il n'est plus utile de suivre... mais ce serait vraiment lourd !

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  85. @destricted : je suis complètement d'accord avec vous : La Nouvelle Vague était un mouvement fort qui a force d'être "repris" ou récupéré n'est devenu qu'un petit clapotis de flaque.

    Je suis en outre tout à fait d'accord avec vous lorsque vous parlez de transgression, c'est dans la contrainte qu'un artiste déploie sa créativité (car il doit contourner des obstacles) : la liberté totale, sans contraintes est plus problématique que l'on ne pense." Ce qui stimule un artiste c'est la contrainte et la commande" je ne sais plus qui a dit cela mais je suis d'accord.

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  86. Clapotis de flaque... j'adore vos expressions !
    Toutefois, si je dénonce l'utilisation aujourd'hui des codes esthétiques (voire idéologiques) de la nouvelle vague, c'est qu'ils n'ont plus aucun sens à l'heure actuelle. Mais bien sûr, Truffaut et Godard me bouleverseront toujours, je ne considère pas leur révolution comme un caprice bourgeois parisien ; ils ont peut-être trop bien réussi dans leur tâche, ce qui a endormi (et non pas tué j'espère) plusieurs décennies de création. Aujourd'hui, il faudrait simplement que les auteurs assument complètement cette liberté et cessent leur délire de persécutés alors qu'ils ont les masses pour eux autant que les médias ! C'est là que j'aime le cinéma de Ozon par exemple, plein d'ambition et de conscience de son confort.

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  87. Je vous recommande la lecture à la fois édifiante et quasi jouissive de deux ouvrages rédigés par Peter Biskind, sous les titres français (fort médiocres d'ailleurs) de :
    Le Nouvel Hollywood et
    Sexe, Mensonges et Hollywood

    Ces deux opus décortiquent l'épopée du cinéma indépendant de la fin des années 60 au début des années 2000 avec pour le second volume une enquête passionnante sur la société Miramax créée en son temps par les frères Weinstein.

    Deux bijoux pour qui veut comprendre le fonctionnement d'Hollywood depuis 40 ans!!

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  88. J'en avais déjà entendu parler sans y faire attention, je le lirais volontiers... D'autant plus que l'histoire terrible de Miramax est passionnante !

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  89. Je les ai lu tous les deux : bien sur le premier est meilleur que le second (car pas assez distancé dans le temps pour etre aussi savoureux en anecdotes que "nouvel hollywood") en effet : Peter Biskind analyse comment Hollywood a été pris d'assaut par les "barbus" et que cela a changé à tout jamais son fonctionnement.
    Mais rien que de lire le tournage d'un Apoclaypse Now ou d'un Chinatown fait relativiser le tournage bruyant d'un Jean-Pierre Mocky !

    Ozon est un transgressif gentil (il y a plus osé qu'Ozon !) en effet, et il a le mérite de toucher à TOUS les genres contrairement à la majorité des auteurs français.

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  90. J'espère que vous ne faites pas référence à Jaoui ?!! Sinon, je ne vois pas beaucoup d'autres auteurs majeurs (à part celui que je ne citerai pas pour ne pas vous agacer ;)...

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  91. Noooooooooooon pas lui ! :)
    évidemment Jaoui est un auteur mineur, personne va me dire que son cinéma bouleverse la monotonie ambiante. De plus voilà 15 ans qu'ils nous offre le meme ton, toujours au service du même genre, il serait un peu temps de varier les plaisirs, non ? JE ne comprend pas que des gens qui ont accès au aides si facilement n'en profite pas pour fureter dans ce que le cinéma est dans sa globalité et aussi de ce qu'il pourrait etre. Mais c'est encore une fois une contradiction idéologique : on prétend défendre la liberté des auteurs, alors qu'elle même fortement aliénée...

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  92. à quelles aides faites-vous allusion ?

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  93. A propos de cinema rions un peu:

    http://www.dailymotion.com/video/x8by62_clash-entre-eric-zemmour-et-valerie_news

    La remarque de Naulleau à la fin resume bien la situation...Surtout ne nous empechez pas de faire de la promo et revelant qu'on est pas ecrivain et qu'on a un negre, d'ici a ce que les gens s'interessent a la litterature plutot qu'au merchandising...

    Enfin bon comme actrice, c'est pas spécialement une reference non plus...

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  94. je fais allusion au système d'aides qui s'appelle "l'avance sur recettes" et qui permet la mise en chantier d'un film pour un réalisateur "confirmé". Pour le moment ce système n'a été utilisé que par des privilégiés...

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  95. Aaaah cette Valérie...une bonne pintade 70's ou tout le show bizz lui est passé dessus (sauf le train)...mais bon si elle a trouvé un filon pour jouer les connes, ça ne lui a jamais servi (ça se retournerait même contre elle vu sa carrière...).

    Peut on siffler une féministe aujourd'hui sans que son statut de femme ne se confonde avec ? Je n'aime pas que l'on fasse pleurer une femme (question d'élégance) mais si on peut siffler une idéologie exactement au même niveau qu'une autre, c'est que les carcans du politiquement correct commencent à se fissurer...

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  96. Je pense qu'il faudrait inventer un mot, car pour moi, le féminisme fait référence au combat des femmes pour leurs libertés (droit de vote-droit à l'emploi salarié-divorce-IVG etc). Ce mot a encore un sens en ce qui concerne le statut de la femme dans certaines sociétés, c'est l'évidence. Mais la prétention féministe de nos bobos (pardon nos boboes)respectées et à la bien pensance constamment invitée par les médias, et dont le combat sanglant a abouti à la féminisation des noms de métier (auteure, professeure, docteure ^^) m'énerve et est un affront pour celles qui ont mené les vrais combats. Ce sont les mêmes qui veulent qu'on leur ouvre la portière de voiture, qu'on les couvre de roses rouges pour la Saint-Valentin. Egalité des droits entre hommes et femmes, certes, mais pas au prix d'une culpabilisation des hommes, au moins dans notre société occidentale.
    En outre, comment peut-on se prétendre "féministe" (il faudrait un autre mot) et accepter, voire défendre le fait que certains immigrés pratiquent la polygamie? Et même revendiquer qu'ils obtiennent un appartement par épouse/enfants? Où est passé leur militantisme féministe?

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  97. Oui tout à fait Marine, il s'agit d'un féminisme à deux vitesses et ne se situe plus à l'avant garde mais à l'arrière garde. Pour l'émancipation des femmes dans la société beaucoup a déjà été fait mais il y a une régression là ou il faut rééduquer certains de nos compatriotes issus de l'immigration a accepter quelle est la place de la femme dans notre société.

    En effet Marine il y a plusieurs courants dans le féminisme : évidemment le principal qui est celui de Simone De Beauvoir, mais qui a été dévoyé par de nombreux tartuffes des médias (et je pense que c'est aux nouvelles générations de se le reapproprier). Une Isabelle Alonzo fait beaucoup de tort à la fois à ce mouvement et à la mémoire collective sur le modèle masculin sans cesse criminalisé.

    Voici à ce titre la vidéo de Natasha Polony dont je pense qu'elle se place à contre courant des idées féministes du moment. Elle y dénonce notamment les quelques dérives du mouvement (et réaffirme le goût des vrais mecs, ouf !)

    http://www.dailymotion.com/video/x4dqeo_natacha-polony-feminisme_news

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  98. @Le général: Je vois que nous sommes d'accord ^^. Avant d'avoir visionné la vidéo que vous proposez, je réagis juste sur le "goût des vrais mecs". Je ne sais pas ce que vous entendez par "vrais mecs".

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  99. Voyez ce que Natash Polony y entend ! C'est bien sur le modèle contraire à ce que le capitalisme veut nous vendre (à savoir un mec féminisé et narcissique pour transformer tout le monde en consommateur) que Polony défend (et on sent qu'elle aime son gars, aussi archaïque soit-il et je trouve cela charmant : une chanson de Piaf tournait autour de cette même idée si je me souviens...)

    Attention quand je dis "vrai" ce n'est pas au sens de la vérité pure et inconditionnelle mais plus de l'authenticité (100% Bio!).

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  100. oui, ça y est, j'ai vu et entendu :) C'est une vidéo passionnante. Il n'en demeure pas moins que perso, je n'ai rien contre le fait qu'un homme prenne soin de lui, au même titre qu'une femme et je ne trouve pas que ça ôte quoi que ce soit à sa qualité de "genre". Je n'ai rien contre les métrosexuels, dans la mesure où ils ne tombent pas dans la caricature narcissique, vite atteinte pour un homme (et quasiment jamais pour une femme. D'où vient que plus une femme est artificielle, déguisée, fardée et peu authentique, plus elle est "vraie femme"?). Je suis d'accord avec l'analyse qu'elle donne de la dictature de l'homme blanc hétérosexuel sur le reste de l'humanité. Mais les choses sont en train de changer, dans la mesure où les hommes homosexuels sont heureusement de plus en plus considérés comme des "vrais mecs" (malgré l'image que les Gay Pride veulent donner d'eux, mais j'ai beaucoup d'amis gays qui ne se reconnaissent pas dans ces défilés jadis militants et devenus festifs). Aidés en cela, je pense par les Gender studies et le mouvement Queer dont elle parle.

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  101. "Une pintade"

    (Ha ha ha, désolé, mais c'est irrésisitible).

    L'extrait justifie la démarche de Zemmour et Naulleau, c'est là que je les trouve les plus indiscutables, une vraie critique efficace.

    Pour le féminisme, je vous approuve par ailleurs.

    Et puis "vrai homme"...Peu importe qu'un homme s'epile ou qu'il change son gamin du moment qu'il ne croit pas qu'il est mauvais par essence, et se renie !
    (Ha Zemmour demandant à Huster s'il donnait le sein...)

    Parce que si le féminisme, c'est des disciples qui nous ressortent Valerie Solanas en edulcoré
    (Warhol etant mort, sur qui pourraient elles tirer ?), cela n'a aucun interet, et l'asile psychiatrique, c'est pour elles qu'il faut l'ouvrir.

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  102. Ou commence l'hygiène et ou commence le narcissisme ? Bien sur mais quand "s'occuper de soi" devient un marché, on vante plus les arguments pour s'y soumettre que de le contester....

    Evidemment la goût de la parure est propre à la féminité depuis la nuit des temps (on a retrouvé dans des civilisations primitives de chaque partie du monde du maquillage et des bijoux dans les tombes des femmes de ces tribus) mais il s'agit là non de narcissisme, ni de coquetterie mais de séduction : chacun ses armes pour séduire l'autre : à la femme de jouer sur le visuel (car le désir masculin est scoptophile) et à l'homme de jouer sur l'auditif (le désir d'une femme se gagne entre autres par la conquête des mots).
    Bien sur n'y voyez pas là des vérités que j'annonce comme dogmatiques et rigides mais juste un peu de bon sens populaire près de chez vous....qui laisse évidemment d'autres terrains libres pour aller chasser dessus.

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  103. Bah regardez l'esthètisme du XVIII eme siècle, entre la dentelle et les bijoux...

    Si vous voulez, la surface est secondaire en ce qui me concerne...

    (Et j'avoue me moquer eperduement des habitudes hygieniques des autres types, du moment qu'ils n'empestent pas...)

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  104. Le Général:
    "Evidemment la goût de la parure est propre à la féminité depuis la nuit des temps (on a retrouvé dans des civilisations primitives de chaque partie du monde du maquillage et des bijoux dans les tombes des femmes de ces tribus)".
    Je ne pense pas, dans les tombes des hommes aussi.Ce goût de la parure est partagé par les deux genres toujours et partout. Voyez les hommes de certaines tribus africaines qui se fardent, se coiffent, se parent pour séduire les femmes à des dates fixées par leurs fêtes. L'homme s'est toujours paré partout et toujours, même lorsque les parures étaient des atours guerriers. Les sépultures antiques en témoignent partout. Voyez les tribus de la vallée de l'Omo (sans jeu de mots), en Ethiopie: Les hommes, commme les femmes se couvrent de parures végétales, fruits et fleurs, pour séduire. La parure n'est devenue féminine que lorsque la femme s'est retrouvée cantonnée dans un rôle de séduction et le devoir de fonder une famille, comme dirait Natacha, et dans notre civilisation judéo-chrétienne

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  105. Voyez les parures masculines amérindiennes, indiennes, chinoises.

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  106. ok merci du complément d'informations...c vrai que je réagis avec des critères propres aux occidentaux (ou la mode masculine a toujours été austère et peu innovante.

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  107. Oui :) mais les choses bougent, grâce aux dits métrosexuels ^^. Profitez-en, en vrais mecs :)

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  108. Explication incomplète étant donné que la parure liée à la séduction reste éphémère pour les hommes lorsqu'elle fait office de constante pour les femmes.

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  109. Très brillante analyse d'Eric Zemmour !

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